Teenage Renegade - Is there life after high school ? Personnellement, je suis toujours curieux des expériences musicales de Nasty Samy. J'ai beaucoup discuté avec ce bon gars qui parle de musique avec passion et qui mène toujours ses projets artistiques (groupes, label, zines, podcasts,...) avec une philosophie qui me plaît : pas de chinoiseries, toujours tout droit, à l'essentiel. C'est certainement ainsi qu'est né Teenage Renegade, projet familial pensé et exécuté en 2008. Une poignée de titres enregistrés et produits par Christian Carvin (responsable du dernier BZP, un gars qui a du goût), quelques reprises bien pensées ("Black september" de Dead Moons, "Glad I don't know" des Lemonheads et l'excellent "12 O'Clock high" de Dirty Looks, et hop, le tour est joué, voilà que débarque Is there life after high school ?, carte de visite améliorée du band sang pour sang nasty family, Buenax (Hawai Samourai, The Irradiates) venant exécuter les batteries en stud'. Mais finalement, Teenage Renegade, qu'est ce que c'est ? Tout simplement un hommage aux années 80's / 90's (décennie rock, on en conviendra tous), des références à la culture populaire US, aux séries qu'on adorait tous étant plus jeunes et aux teenage movies. Et musicalement, ça se matérialise bien sûr par des compos abouties, des riffs musclés et sucrés, des plans approuvés par le comité du bon goût, brefs des compos efficaces, droites et sans concessions. Du boulot digne d'un Nasty Samy des bons jours quoi ! Le gars nous ouvre une nouvelle facette de sa personnalité musicale avec des morceaux à la fois pêchus et légers, des titres où la notion de power pop prend toute son ampleur avec des guitares jamais agressives mais burnées dans les bonnes proportions. Evidemment, le mec qui a (presque) toute la discographie de Sam (genre, moi !) reconnaîtra la patte guitaristique du bougre et en appréciera la richesse. La "nouveauté", "le" truc en plus du projet, c'est bien évidemment le chant de Madame Nasty, charmante personne qui se révèle aussi attachante vocalement que dans la vie de tous les jours. A la première écoute, j'ai été surpris par le traitement des voix qui, au final, colle parfaitement au concept du disque. La voix est sucrée, chaleureuse, douce et autoritaire à la fois. En fermant les yeux, nous voilà projetés dans cette insouciance qu'on aimait tant à l'époque et qu'on n'aurait jamais voulu quitter, pensant naïvement que c'était ça, la vraie vie. La voix attachante de Madame Nasty et les riffs chauds et colorés font de ce premier effort une réussite, un disque décontracté sans message particulier à part celui de s'échapper de notre quotidien en se rappelant nos belles années où l'on rêvait d'avoir un grand casier pour ranger ses cahiers et de déjeuner dans l'herbe verdoyante du lycée !