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En 2003, après différentes configurations et changement de line-up, Tasteless trouve finalement sa configuration idéale et surtout un son qui lui est propre. Mario Weiss,à la guitare et au chant, Samuel Isoz, à la guitare également, sont maintenant entourés de Stéphane Eichenberger à la batterie, de Sacha Ruffieux à la basse et surtout de Camille Burgy au violoncelle. Tasteless doit une partie de ses caractéristiques à ce violoncelle qui se glisse entre guitares et basse pour y poser ses lignes mélodiques agréables.
Un premier album éponyme sorti en 2003, sorti sur Saïko records en Suisse, et distribué l'année suivante en France grâce à Jerkov music. Tasteless récidive en 2006, avec un album mi-clair, mi-obscur, The sea sorti sur Saïko records en février.

Tasteless / Chronique LP > The sea

Tasteless : the sea Un évolution vers des chansons plus douces et plus profondes, Tasteless perd de sa fougue et gagne en sagesse. La Suisse, à qui l'ont doit surtout des pointures lourdes comme Unfold, Shovel, Sybreed, Nostromo, mais aussi les délicieuses Skirt [NdR: on me propose également Stéphane Eicher dans mon oreillette...], héberge avec Tasteless un combo aux chansons délicates. Une pochette qui rappelle le Mit gas de Tomahawk, The sea offre 12 titres magiques. Chansons très popisantes, comme "Leave" qui prend de l'envergure et se livre avec patience, guitares égrainant des arpèges de manière posée, un arrangement de cordes léger et classique, faisant ressortir cet aspect symphonique, un grain de mélancolie sur des phrases musicales amples, ou encore "Stranger" qui se distingue surtout par un violoncelle omniprésent.
Tasteless est capable de chansons beaucoup plus accrocheuses, un avant-goût sur "The harp & the whistle", avec son intro électro, un peu Elm and grace note, basse ondulante, chant plus sexy, qui va jusqu'à s'énerver, un riff plus condensé qui mêne la danse. Tasteless sait se faire aggressif, plus corrosif et ose le rentre-dedans, un charme comparable à ninefold, que l'on retrouve dans les coups de boutoirs introducteurs de "Distant", un chant qui met de côté une ligne insipide pour tenter un truc plus granuleux. "WWF" tient la palme, quant à lui, du riff anthologique de cet album, riff-étandard, une intro en demi-teinte, qui retrouve ces couleurs sur une deuxième guitare saturant joyeusement en choeurs, un titre qui fait un arrêt au stand avec une basse hypnotique, tout tenant à un fil, celui du chant, avec une reprise magistrale du riff principal. Tasteless livre là 12 titres oscillant entre rock ample et rock rentre-dedans, avec même quelques titres présentant les deux faces de ce Janus comme "In memory of".