Tang - Dynamite Drug Diamond L'immense claque Another thousand days, out of this world date déjà de 2006 quand Tang annonce son retour dans les bacs avec un album enregistré avec Clément Decrock (ex-batteur chez Lyzanxia, toujours chez General Lee et qui bosse au Boss Hog studio où sont passés entre autres As We Bleed, The Prestige, From Dying Skies, The Gay Corporation...) puis masterisé aux Etats-Unis par Bob Katz (spécialiste du son, du jazz et de musique classique).

Dynamite drug diamond ramène le groupe à ses premières amours et émo-tions en les éloignant quelque peu de l'orientation post-hardcore du précédent opus. Les Lillois chassent de nouveau davantage sur les terres d'Envy et Thursday et ce n'est pas pour me déplaire même si j'avais adoré (le mot est faible) leur offrande il y a six ans. Parce quelque soit leur inspiration du moment (qu'il fut long ce "moment"), Tang a du talent. Et pas qu'un peu ! Répondant toujours présents quand il s'agit d'envoyer des riffs dynamiques et percutants, de placer des lignes de chant émotives ou hargneuses (la juxtaposition des deux sur "Run and run and die" est juste géniale), d'écrire une douce partition de basse pour nous attendrir (celle de "Eve of ceasefire talks" par exemple), de jouer sur les peaux pour nous hérisser les poils ("Hellissandur"), Tang nous procure un plaisir continu jusque l'ultime "Roses out of chaos", titre instrumental orgasmique et laisse même le petit temps d'apesanteur qui suit immédiatement la petite mort à une guitare sans distorsion accompagnée d'un violon.

Encore une fois, on est servi, Dynamite drug diamond est excellent d'un bout à l'autre et si on a moins l'effet de surprise que sur le précédent (parce que putain que c'était classe de découvrir un tel niveau !), on se délecte de ce Tang cru 2012 en se permettant un gros reproche qui est aussi une supplique : pitié, ne laissez pas 6 ans entre deux albums...