Tagada Jones : Le feu aux poudres Les Tagada Jones, que l'on ne présente plus, viennent de sortir leur nouvel album Le feu aux poudres, qui comme l'indique assez clairement son titre, s'enflamme à volonté, explose et implose en même temps. 12 titres de feu, plus 4 titres bonus pour la version bonus, des duos ou remixes avec La Phaze, Shane Cough, Bionik Dread et Guizmo.
Tagada Jones surgit cette fois avec un album, à mi-chemin entre un retour au punk et une évolution éléctro-hardcore, une citation reprise de la bio, qui résume en toute justesse l'impression générale de cet album. Un chant écorché, toujours aux taquets, qui donne le cap et embraye dès le furieux "Cargo", et poursuit sans faiblir sur les titres qui suivent. Format punk pour un son métal, trois minutes en moyenne, -main dans la main, peut-être jeune et con-, "La relève" ou "Cauchemar" enchaînent les décibels, guitares solides, basse un peu en retrait, une grosse voix aigüe avec un petit côté Noxious Enjoyment, mais sans les excès.
Tagada Jones serait une coquille métallique sans les paroles corrosives qui sont les leurs, "Cargo" ou "Pavillon Noir", avec une mention spéciale pour ce dernier, une mélodie subtile menée avec maîtrise sur des guitares frénétiques, qui partent en palm-muting condensé pendant le refrain, un chant très en avant, ce "Pavillon Noir" est un peu un étendard pour le style Tagada Jones, punk-métal avec un chant particulier, prise d'otage des mélodies et séquestrations des riffs méchants dans une version orchestrée à la perfection. Que dire alors de "Soleil de feu" qui surgit à cent à l'heure, irradie comme autant de chaudrons d'acier en fusion, un refrain rythmé que l'on se surprend à essayer de chanter, mais la locomotive Tagada Jones va vite, très vite, met le tableau en place, distribue ces baffes et repart avec emportement une fois sa mission terminée.
Le feu aux poudres gardent le meilleur pour la fin, avec l'incendiaire titre éponyme qui embrase toutes les substances inflammables à sa portée, et les titres bonus, notamment "Ensemble" avec La Phaze, ou le surprenant acoustique "Combien de temps encore" avec les troubadours de Guizmo.