sz_home_recordings_artwork Le chroniqueur rock est un véritable virtuose pour passer à côté d'un album qui vaut largement le coup d'oeil, Episode II : "après The Cashers, on en remet une couche". De chez Drunk Dog Records, on ne connaissait jusque là que Porcelain, un groupe de post-rock mélodique et saturé venu de Normandie, on découvre maintenant SZ et derrière ces deux lettres, un certain Frank Litzler. A travers cet album simplement baptisé Home recordings, le grenoblois ouvre l'album photo sonore de ses voyages effectués à travers le monde. Là où la démarche est souvent nombriliste, un peu prétentieuse et finalement peu intéressante, Litzler, par ses collages d'arrangements que l'on qualifiera de post-rock acoustique, et ses samples venus des quatre coins du monde (sic), parvient à créer un univers cohérent.
Fait de petits arrangements inventifs propices aux ambiances introspectives et de poésie douce, Home recordings est simple, naturel et au final ne s'embarrasse pas de futilité. C'est là tout le charme du travail de SZ, un enregistrement riche par essence et pourtant peu complexe dans son développement. Assez folk dans l'âme, Home recordings se révèle être une sorte d'album hybride entre l'opus de post-rock ambitieux façon Porcelain et le collage un peu expérimental d'ambiances diverses et variées. Forcément, tout n'est pas toujours réussi, mais Frank Litzler va jusqu'au bout de son concept et fait voyager l'auditeur tout au long des huit plages musicales que recèle cet opus. Un album cousu main, quasiment fait "à la maison" (sic) pour une expérience fort agréable et sans autre but que de faire rêver le temps des 57 minutes et 21 secondes de ce premier effort.