Oui, tu n'es pas le seul à découvrir des groupes qui sont excellents et viennent de sortir leur cinquième album en presque 10 ans... Ca arrive à tout le monde, et c'est pas parce qu'on donne l'impression de connaître plein de trucs qu'on connaît tout, loin de là. Même quand ils sont chroniqués dans nos pages... La preuve avec cette pépite qu'est The Sword. Les Texans font parler leurs instruments depuis 2003 sous la direction de John D. Cronise, principal compositeur des textes et chanteur qui emmène dans son sillage Kyle Shutt (guitariste), Bryan Richie (bassiste) et depuis 2011 Jimmy Vela (batterie) arrivé juste après Warp riders. J'avais du lire l'article d'Aurelio en 2010 mais je n'avais pas retenu le nom du groupe qui a fait continuer son petit bonhomme de chemin, élargissant sa fan base peu à peu (ils ont ouvert pour MetallicA, Nebula, Clutch, Lamb of God, Machine Head, Kyuss...) et se faisant un nom en Europe au gré des tournées et du bouche à oreille. Les voilà dans les miennes avec ce que certains qui les suivent depuis longtemps considèrent comme leur meilleur album : High country.
Après une intro instrumentale assez courte plutôt psychédélique, le grand huit des riffs incandescents se met en marche avec un chant assez typé seventies et une rythmique qui joue avec les codes du genre stoner désertique. Si en quelques secondes le ton est donné, là où on chercherait des influences et des points de comparaison (oui, The Sword n'est pas franchement un précurseur dans ce genre), ici on se laisse gagner par la chaleur du combo et on apprécie purement et simplement ses compositions. Avec l'insouciance que les Américains nous transmettent (le côté pop de "High country" ou de "The bees of spring"), on est à la cool (vas-y tapisse le sol des notes de "Silver petals"), au soleil avec eux (même quand on se les gèle comme en ce moment), on oublie les soucis (et on en a bien besoin en ce moment) et avec un peu d'aide on pourrait facilement décoller pour rejoindre les gars en mode "je plane" ("Mist & shadow"). Parfois, ils vont un peu trop loin dans le délire et reviennent avec des titres complètement dépouillés ("Seriously mysterious" ou "Turned to dust") qui leur assurent une part d'originalité bienvenue. Parce que jouer des titres instrumentaux, là encore, ils ne sont pas les seuls à le faire, par contre, leur donner une couleur assez inquiétante comme sur ce "Agartha", rares sont les combos "stoner" à s'y risquer. The Sword transforme donc tout ce qu'il touche du fil de son arme en or quand il sort des clichés, et même quand il fonce droit dans le tas, c'est encore excellent ("Ghost eye" par exemple).
15 titres, 50 minutes de rock stonerisant à la fois ouvert et homogène, un son aux petits oignons, un artwork qui cadre avec le genre, High country est la très bonne sortie de ce registre pour la fin de l'année 2015 car quoi qu'il tente, The Sword le fait avec goût et nous amène toujours à trancher en son sens. Et non, il n'est pas trop tard pour les découvrir.
High country
Unicorn farm
Empty temples
High country
Tears like diamonds
Mist & shadow
Agartha
Seriously mysterious
Suffer no fools
Early snow
The dreamthieves
Buzzards
Silver petals
Ghost eye
Turned to dust
The bees of spring
Empty temples
High country
Tears like diamonds
Mist & shadow
Agartha
Seriously mysterious
Suffer no fools
Early snow
The dreamthieves
Buzzards
Silver petals
Ghost eye
Turned to dust
The bees of spring
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Pas encore de commentaires