Sweek prend forme fin 99 autout de deux frères : Damien (batterie) et Olivier (guitare), peu à peu vont se greffer des connaissances, des amis et aujourd'hui (mars 2004) répondent présents David (guitare), Pierre (basse), François (violon) et sa soeur Florence (violoncelle). Les wallons n'ont stabilisé leur line-up que depuis peu, ce qui explique que les titres enregistrés entre janvier 2002 et mars 2003 pour leur premier CD The shooting star's sigh... ne sont pas exactement les mêmes que ceux entendu lors de Dour 2003. C'est lors de ce festival (suivant les très bons conseils de la team nameless) que Sweek s'est révélé à moi mais également au jeune label Carte Postale Records, un label fondé par des disquaires namurois qui voulaient faire un travail de qualité autour de groupes de qualité. Ils "signent" Sweek et en janvier 2004 ils sortent ce premier disque sensationnel : The shooting star's sigh....
Juste avant Noël 2005, The unbelievable cinematic crash fait surface, l'album enregistré par Stéphane Bombard bénéficie d'une sortie en France le 9 janvier 2006, il n'y a donc plus aucune excuse pour ne pas se délecter de leurs compositions...
Mis entre parenthèse le temps de bosser ailleurs (avec Flexa Lyndo par exemple), le groupe retourne en studio à la fin du printemps 2008...
Sweek
Biographie > sweet !
Sweek / Chronique LP > The unbelievable cinematic crash
Avec son premier album et des concerts envoutants, Sweek s'est imposé sur la scène post-rock belge, il leur restait à confirmer que tout cela n'était pas un feu de paille avec un nouvel opus plus qu'attendu... The unbelievable cinematic crash enterrine définitivement leur talent, en s'éloignant notamment de l'influence de Godspeed You! Black Emperor, Sweek s'est rapproché de lui-même, Sweek est devenu unique. Et si on a plus de mal à les comparer aux monstres du genre, les Wallons ont conservé quelques "clichés" post rock comme la longueur des titres ("Thanx for sundays (nothing to do with any god !)" et une certaine ironie ("Tequila fitness club"), comme les instruments parlent bien plus sagement, écoutons-les...
"Thanx for sundays..." nous fait rapidement décoller, le rythme est effréné, les pauses sont très courtes, les cordes jouent sur l'intensité, la batterie sait s'éclipser pour renforcer les périodes de calme sans compromettre l'esprit du titre qui s'étend tout naturellement sur plus de quinze minutes... L'autre périple de l'album est "Tequila fitness club", la douceur du début laisse place à la frénésie et les cuivres colorent le titre qui nous emmènent sous le soleil, les notes chevauchent sous le soleil avant de se reposer autour d'un bon feu... La guitare est sortie, la nuit à la belle étoile s'impose même si les serpents rodent aux alentours, à chaque piste, Sweek nous apporte une histoire, composant la bande son idéale d'un film réalisé par notre imagination... Petite surprise avec "Tears of happiness" qui ne dépasse pas les 4 minutes, presque un interlude, avant de relancer les grands mouvements que sont "Iki" et "A dead sleeping forest". Toujours très dynamique "Iki" est assez enjoué, seul un passage laisse un peu de stress dans l'atmosphère, il en va de même pour "A dead sleeping forest", plutôt joyeux et primesautier dans l'ensemble avec un final orchestralement classe. Comme il restait un peu de bande pour complèter le CD, Sweek s'est offert "Trust me", un petit délire fait de collage sonore improbable et de chutes de studio où l'on perçoit quelques voix, enfin on pourrait croire que ce n'est qu'un délire jusqu'à cette idée fantastique surgit du violon...
Ceux qui trouvaient des défauts à Sweek en sont pour leurs frais, The unbelievable cinematic crash est un album unique qui amène les Belges sur les talons de certains Ecossais et autres Canadiens...
Sweek / Chronique LP > The shooting star's sigh...
Procure toi cet album ! Impossible de résister à Sweek, à moins d'avoir un coeur en plastique, les belges ont les capacités de bouleverser le monde entier. En tout cas, le petit monde du post rock (qui s'agrandit) est déjà à genou devant leurs talents... Si on les compare très souvent à Godspeed You! Black Emperor, c'est parce que c'est le groupe qui s'impose dans le style, les samples de voix présents sur The shooting star's sigh... (par exemple sur "Creutzfeld jacob") doivent également participer à ce rapprochement, mais désormais, c'est sans sample que Sweek se produit, jouant tout sur leur dynamisme musical qui tient du génie. Elans du coeur et de l'âme comme du corps, les 8 titres de cet album ("on atteint presque l'heure de jeu !" comme dirait Jean-MiMi) sont organiques, terriblement vivants, les instrumentistes se livrent tout entier à leurs compositions. Si violon et violoncelle font toujours leurs effets ("Everybody takes the plane"), c'est la batterie qui éblouira l'amateur de rock, modèle de précision et d'intensité, elle clarifie des guitares nuageuses qui font pleuvoir des riffs ou misent tout sur la douceur de notes cristallines, il n'y a pas d'explosions dans le ciel de Sweek, juste de grands mouvements (qui me rappellent par endroit les instrumentaux du premier album de Dredg !), ordonnés et fougeux, ils transportent l'auditeur charmé dans des contrées extraordinaires, le voyage ayant parfois quelque chose d'épique. "Things are bigger than they appear" s'étend ainsi sur plus de quinze minutes et sonne durant quelques secondes comme un "Sand and mercury" de The Gathering, et les cordes de reprendre leur tourbillon infernal, le genre de titre dont on ne sort pas indemne. Et quand, après 9 minutes, on croit qu'on est enfin libéré de l'invasion mentale "New James", on a le droit à un autre titre, le reposant silence n'aura que peu duré, la rondeur de la basse nous cajole à nouveau, comme pour nous lancer une nouvelle invitation à replonger dans The shooting star's sigh.... Avec plaisir.