The Sunset Diving

The Sunset Diving / Chronique LP > Growing

The Sunset Diving - Growing Un peu d'Helmet, un doigt d'Unsane et un poil de Soundgarden ou de Nirvana dans une mixture subtile : c'est ce que votre humble serviteur avait écrit à l'époque au sujet du premier EP (Electric clouds in the sunshiny night) de The Sunset Diving, et ça se tient toujours plutôt pas mal sur ce long effort intitulé Growing. Pas de grand changements à l'horizon, si ce n'est la confirmation d'une identité particulière, d'un songwriting solide qui vaut toujours son pesant de cacahouètes et donc la présence d'un groupe qui grandit bien. La chronique va se terminer là. Au revoir et à la prochaine...
Le haut comité de rédaction (en gros, le Conseil des Sages du W-Fenec...) me murmure à l'oreille que je n'aurais pas le droit à ma dose de coca journalière avec un article aussi peu folichon, donc on va continuer un peu à décortiquer cet album très réussi, parce que le coca, c'est la vie. Après tout, plus c'est long, plus c'est bon. Dès le premier titre, on retrouve la "The Sunset Diving's Touch" avec un morceau percutant nommé "Exile" : belle entrée en matière qui se verra confirmer par la haute tenue du second titre "My battlefield". The Sunset Diving sont très bons lorsqu'ils sont saignants mais tout aussi marquants lorsqu'ils ralentissent un poil la dynamique comme sur "Seasons of tears". La suite est tout simplement une succession d'excellents morceaux : de "Selfish" à "Jailed", les riffs sont acérés, la voix de Julien toujours aussi intense et expressive, les refrains très accrocheurs et l'on passe un excellent moment en compagnie de The Sunset Diving. La montée en puissance de "Cherries" est délectable à souhait tandis que "Corsaire-Satan" conclue l'album avec un titre acoustique apaisé et un climat pesant assez inédit chez The Sunset Diving. C'est en tout cas une orientation qu'on aimerait qu'ils exploitent un peu plus à l'avenir. L'album se clôt sans que l'on ait quoique ce soit à lui reprocher : excellent cru d'un excellent groupe. Finalement, la seule chose que l'on puisse regretter de leur EP, c'est le visuel, un peu moins convaincant sur Growing.

The Sunset Diving / Chronique EP > Electric clouds in the sunshiny night

The Sunset Diving - Electric clouds in the sunshiny night Sans atténuer aucunement le mérite de Julien, membre fondateur, songwriter et principal instigateur de The Sunset Diving, il faut admettre qu'un groupe avec Yohan (My Own Private Alaska, Aeria Microcosme, Cats On Trees...) à la batterie, ça donne envie d'aller un peu plus en profondeur dans la relation auditive : surtout que visuellement, ça en jette un maximum, surtout (bis) que musicalement c'est tout bonnement excellent. La personnalité du duo est en effet déjà tellement affirmée et affinée que l'on peine à trouver des références pour les situer ou alors que très partiellement : un peu d'Helmet, un doigt d'Unsane, un poil de Soundgarden pour un résultat résolument captivant et cela dès la première piste. En gros, "In a black hole" fait partie de ces grosses fessées musicales qui laissent le postérieur tout rouge et avec une bonne trace de main : introduction à la batterie charismatique et monopolisatrice d'attention, un riff puissant et abrasif, une voix taillée au papier de verre mais qui sait se retrancher dans un registre plus doux, un morceau qui agit comme un appel d'air à d'autres écoutes. Sur "Fly away with you", The Sunset Diving aborde un registre plus calme et caressant tout en ne laissant pas tomber cette facette abrasive : Julien s'illustre à merveille en modulant sa voix en fonction des changements de ton et en accompagnant l'auditeur dans cette petite claque qui alterne le chaud et le froid, le doux et l'abrasif. On est déjà plus que conquis et le duo ne fera qu'enfoncer encore un peu plus le bouton "bingo" : "Sky surfin' superstar" reprend le climat semi-apaisé "Fly away with you" mais toujours avec un songwriting qui butte les sceptiques à la kalachnikov, "The psychological degradation of the working class" constitue également un jumeau percutant à "In a black hole" et une conclusion d'EP sur-convaincante. Les 4 titres sont terminés et ils demeurent des amuses gueules de luxe à l'univers de The Sunset Diving. On attend le plat de résistance et le déssert avec impatience. Tu veux en prendre quelques bouchées ? Ne t'en prive pas, Electric clouds in the sunshiny night est de la haute gastronomie.
Signalons tout de même le travail de Ernest Illm qui signe un bien joli artwork à mi-chemin entre Baizley (Baroness, Torche), sans les nymphes, et Tim Burton : aucun site à vous proposer, l'artiste n'étant pas connu par les services secrets de google. Quoiqu'il en soit, revenons en à nos moutons, c'est un sans faute pour ce premier essai de The Sunset Diving. La grande classe.