The Subways - La Maroquinerie The Subways - La Maroquinerie Les garçons, côté cour. Les filles, côté jardin. Les concerts de The Subways font partie de ceux qui séparent les genres. Chacun son fan club (ou presque): à Billy les minois délurés des adolescentes parisiennes, à Charlotte les fantasmes de la gent masculine. Monsieur est marié, mademoiselle est occupée. Fuck me I'm famous ? Non merci.

La scène est sobre, pour une fois la température de la Maroquinerie est supportable, et Josh n'a pas de fan club attitré. Pas besoin. C'est lui qui déclenche les "Oh yeah". La salle reprend les refrains dans un grognement de plaisir, Billy a le sourire jusqu'aux oreilles quand il chante et l'énergie est présente. Il se passe un truc.

Paris connait bien The Subways. Le groupe était sur la scène de l'Album de la semaine, l'émission musicale de Canal+, dès les premiers balbutiements de Young for eternity. Les premiers titres s'enchaînent dans un rythme soutenu, piochés dans les deux premiers albums avant que plusieurs extraits de Money and celebrity ne s'invitent. "We don't need money to have a good time" - en fait, si, 23 euros - et "Pop death", un peu en retrait. Le public attend du riff, du vrai, du cri et des refrains. "Pop death" en manque cruellement. Billy et Charlotte commencent seulement à s'échanger des regards quand les Parisiens sont chauffés à blanc. "Rock'n'roll queen", là dessus... la salle ne tient plus.

La fosse est devenue une piscine olympique, on y vient baptiser ses souliers Minelli et se sentir un peu plus vivant. La chaleur devient lourde, il y a de l'électricité dans l'air. Et pendant ce temps-là, The Subways lâche un concert maboule tout en restant self-control. La crème de la crème Anglaise.