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Stupid Karate / Chronique EP > Punk is a free pricing corpse

Stupid Karate - Punk is a free pricing corpse L'avantage avec le grind-punk, c'est que si un riff est bon, il ne faut pas travailler trop longtemps pour avoir un titre complet, il n'en faut pas beaucoup plus pour l'enregistrer (de nouveau au BBK studio), on renouvelle l'opération, on fait un joli dessin et il faut ensuite attendre le pressage pour avoir un nouvel EP, quelques mois après une sortie remarquée. Punk is a free pricing corpse occupe donc le terrain avec trois nouveaux titres expéditifs (au total, il faut moins de 7 minutes 30 pour en faire le tour) et une nouvelle cover, ici, l'excellent "Pet sematary" des Ramones à qui les Lillois filent un bon gros coup de tatane et de vieux parce que si tu crois que les Ramones jouent vite, écoute les deux versions... Et si tu te demandes ce que ça donnerait si les gaillards jouaient au ralenti, tu peux écouter "Stand out of my sunlight", morceau pesant et posé où les poignets ne moulinent pas comme des malades, ça change et c'est pas mal non plus. Le fond de commerce du combo reste la distribution de mandales et de prises plus ou moins conventionnelles ("Embrace my O-Goshi"). Si tu avais oublié que Stupid Karate était là pour tout retourner, voilà tes idées remises en place, il semblerait qu'on ne puisse pas les oublier aussi facilement. Tant mieux.

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Stupid Karate Formé avec des morceaux d'autres groupes dedans comme Mörse (dont ils ont gardé les dents tranchantes), les Stupid Karate donnent dans le grind punk old school envoyant 8 titres en une petite dizaine de minutes et encore, ils ne comptent pas les extraits de films cultes ("Le maître de guerre" ou "Commando") dont ils sont fans (le quatrième titre est le nom de "Cobra"). Enfin, ils sont surtout fans de castagne gratuite, de muscles bronzés et de punchlines des années 80... Leur côté punk irrévérencieux pointe quand il s'agit de déconner avec les icônes ("Smells like piss spirit") ou de surfer sur l'actualité pour offrir une vengeance au gorille Harambe. Pas sérieux mais ultra efficace, même si ça va parfois un peu trop vite, le groupe prend le temps d'honorer les aînés avec une cover du tube des Undertones ("Teenage kicks") avant de gueuler un dernier riff (6 secondes de morceau caché...). Derrière une façade "ranafout", les Lillois font les choses avec sérieux, attirant l'attention avec une esthétique plus travaillée qu'il n'y paraît, un vrai logo et même bandana pour crâner sur le tatami offert en cadeau.