The Strokes - Room on fire Suite à l'extraordinaire battage médiatique du premier album Is this it, propulsant The Strokes sur les devants de la scène rock, il est certain que la formation new-yorkaise a voulu réitérer cette performance. Et "réitérer" semble être le bon mot étant donnée la ressemblance indéniable entre le premier opus et son successeur. En effet, en dégustant la deuxième fournée du groupe, cela semble avoir le même goût. Pour Room on fire, le quintet a réemployé les mêmes méthodes guidées par deux mots d'ordre : simplicité et efficacité. Nul doute que les prises de têtes lors de la composition (prise en charge quasi intégralement par Julian Casablancas) ont dû se faire rares. Instrumentalement, cet album nous livre un schéma basse-batterie linéaire qui s'accorde très bien dans un ensemble essentiellement poussé vers le haut par la savoureuse association des guitares de Albert Hammond Jr (rythmique) et Nick Valensi (lead).
Julian Casablancas s'occupe du reste avec sa voix toujours légèrement éraillée (notamment quand il s'agit de monter dans les aigus) et couverte d'effets de distorsions. A l'image de Is this it (avec entre autres des "Last nite" et "Someday" tubesques), Room on fire nous dévoile quelques calibres tels que "The End has no end" (dont le principal fournisseur national en gaz, pour ne pas le citer, a assuré une partie de la promo française dans l'une de ses publicités .), "Reptilia" ou encore "Under control", la petite ballade du lot. En bref, cet album est sans surprises mais tout de même très agréable à écouter, s'inscrivant dans la continuité. On retrouve la touche musicale du groupe, sans grande évolution, mais on s'en contentera largement.