Story of the year - The Constant Aux USA, Story of the Year cartonne, c'est un fait. En Europe (et plus particulièrement en France), le groupe n'est pas si connu. En 2007, sa signature via Epitaph a pourtant aiguisé l'appétit des connaisseurs, le label étant capable de signer des groupes de la trempe de Converge, Every Time I Die, The Sound of Animals Fighting ou Thursday... En clair que du très lourd. Bon par contre, chez Epitaph, on est aussi capable de signer Alkaline Trio, Set Your Goals, Vanna ou New Found Glory, soit des groupes qui rapporte de confortables subsides au label afin que celui-ci puisse continuer l'aventure. Mais qui ne sont clairement pas du même calibre que les premiers cités. Et Story of the Year alors ?
Artwork sympathique, The constant a sur le papier, un premier atout pour que l'on s'intéresse à lui. Dans les faits, une fois le bouton "play" enfoncé, c'est tout de suite moins évident. Des cris d'enfants s'amusant dans une cour de récréation en intro puis un gros riff qui tamponne pour montrer les dents, Story of the Year attaque plutôt l'album par le bon bout, jusqu'à cette mélodie bien mainstream, qui déborde des enceintes jusqu'à plus soif. Dans le genre, on a quand même fait pire et le groupe, armé de guitares bien incisives et d'une production particulièrement efficace s'en sort sans trop de mal pour un premier titre ("The children sing"), ce, malgré un final chargé en guimauve. Un single calibré MTV évident. Forcément, ça devrait marcher outre-Atlantique. "The ghost of you and I" semblait parti pour réhausser le niveau, peine perdu, le chant ultra-mélodique assomme l'auditeur et l'émo-post-punk rock FMisé (rien à voir avec les galipettes de DSK hein...) reprend ses droits (idem sur "I'm alive"). Soupirs.
Des choeurs, ce gros riff percutant dont on sait le groupe capable depuis le premier titre, "To the burial" est la surprise du chef. Convaincant de part ses accélérations punk comme ses gros tampons rock/metal, même la mélodie fonctionne à peu près (comprendre par là que l'on n'a pas trop envie de se fracasser la tête contre le mur au terme du morceau...). Et SOTY de gagner en percussion lorsqu'il muscle enfin son jeu (Raymond si tu me lis...). Dommage, c'est quand il a compris comment faire du rock pour adulte qu'il se remet à s'adresser aux ado ("The dream is over", "Remember a time") en retombant dans ses travers (de porc... et non, cette chronique n'est pas sponsorisée par Quick), jusqu'à toucher le fond (par l'UMP non plus d'ailleurs) avec la ballade guimauve "Holding on to you". Mais comme ils ne sont pas à un paradoxe prêt, les Story of the Year enchaînent directement avec le gros son et "Won threw ate" sur lequel ils oublient un peu leurs obligations mainstream pour lâcher les chevaux quelques minutes avant de les rentrer dans l'écurie l'instant d'après. En guise de final (ouf, on arrive à la fin...), "Eye for an eye" essaie de finir envoyant le gros son mais s'impose surtout comme une hymne guerrier de bac à sable. Story of the Year ou comment pondre 3 morceaux acceptables sur onze et quand même cartonner dans les charts...