Stellar Temple

Biographie > Temple stellaire

Stellar Temple est officiellement né en 2013 mais comprendre la formation de ce groupe relève de la thèse sur la musique alternative alsacienne dans les 30 dernières années (au moins). Ses quatre membres ont tous plus ou moins joués ensemble, ainsi, si on remonte le fil en partant du plus "en solo" des 4, à savoir Thomas Kieffer, on découvre que le batteur qui l'accompagne parfois n'est autre que Nicolas Uhlen, lui-même artiste "solo" au sein de Nic-U mais qui partage d'autres émotions avec MeAsTheDevil où l'on trouve l'ex-Skull Marc Strebler ou avec Mumbai Queen, autre combo du quatrième larron David Husser (ngénieur du son reconnu puisque à l'oeuvre pour de gros vendeurs comme Indochine ou Mylène Farmer mais aussi zicos prolifique aperçu dans Y Front, LTno ou donc Mumbai Queen. Tu as suivi ? Bravo. Maintenant qu'on a tissé cette toile, tu comprends que nos quatre fantastiques de sont pas nés de la dernière pluie et que s'ils sortent un album après 3 ans de travail, ça n'est pas juste pour démarcher les bars. Sorti par le label colmarien New Deal Music (qui compte dans ses rangs également, tiens donc, Nic-U ou MeAsTheDevil mais aussi Nedgeva), le groupe a fait confiance à son guitariste et créateur de son David pour produire cet opus intitulé Domestic monster.

Interview : Stellar Temple, A Voodoo interview (fév. 2018)

Stellar Temple / Chronique Tribute > A voodoo experience

A voodoo experience - Newdeal Music Le label alsacien Newdeal Music chercherait-il à faire parler de lui ? En tout cas, cette nouvelle sortie devrait attirer de nombreux regards vers l'Est. Car si les groupes qui font partie de cette écurie sont ultra indépendants et encore peu reconnus nationalement, leurs offrandes pour concrétiser A voodoo experience permet une synergie et transforme un "simple" tribute album en monument à la fois à la mémoire d'un musicien hors du commun et à l'exercice de "la reprise".

On a souvent été amenés à palabrer sur les covers, se plaindre quand elles sont trop éloignées de la version d'origine ou quand elles en sont trop proches, quand elles cherchent à imiter et qu'elles deviennent parodiques, trouver l'équilibre n'est jamais simple. Alors quand il s'agit de s'attaquer à plusieurs au répertoire d'un génie, l'aventure semble encore plus ardue. Pari relevé et pari réussi pour la fine équipe de Newdeal Music qui honore Jimi Hendrix, son style, son héritage sans oublier d'apporter leurs touches personnelles.

Piochant dans les quatre disques officiels du Voodoo child mais surtout dans son premier effort, les sept groupes ont suivi leur instinct et leurs goûts pour s'attaquer à des morceaux qui ne sont pas obligatoirement les plus connus (on trouve "Little wing", "The wind cries mary", "Machine gun" mais pas de "Hey Joe", "Foxy lady", "Purple haze", "Freedom".). Les premiers à se mettre en évidence, et en danger, ce sont les Stellar Temple qui avec "Are you experienced" rappellent que Jimi est né (et enterré) à Seattle, ils sonnent ici comme Temple of the Dog et démontrent, si besoin était, la filiation avec le grunge. Le combo est très à l'aise et l'amalgame entre leur univers et ce titre culte fonctionne à merveille. C'est d'ailleurs une remarque que je pourrais faire pour toutes les pistes, à part peut-être l'excursion un peu lointaine de Nic-U qui a totalement transformé "Manic depression" pour le faire fondre dans son moule sombre et aventureux. The Moon Drivers ont quant à eux davantage respecté le titre original. Comme pour Osh et sa version de "Have you ever been", les pédales sont à l'honneur, que ce soit la distorsion ou la wah-wah, les deux ont été popularisées par celui qui déconstruit l'hymne américain un lundi matin dans la campagne de Woodstock. Avec le morceau de Nedgeva ("Machine gun"), c'est avec un groupe comme Rage Against The Machine que l'on tisse des liens et revoit la musique autrement. Me As the Devil s'est également amusé avec "Little wing" et son envolée orientale du plus bel effet. Le titre qui referme le disque est la réinterprétation de "The wind cries mary" par Mr Yaz qui lui donne une teinte jazzy rappelant, là encore, qu'il existe de nombreuses passerelles entre Hendrix et le jazz.

Quelles que soient les ambiances, on reconnaît toujours la touche du groupe comme celle de Jimi dont les compositions caméléons sont capables de se fondre dans toutes les atmosphères, signe qu'elles sont excellentes. Pour ajouter à cette débauche de qualité, ce tribute est dispo en vinyle collector au packaging méga classe. Dépêche-toi avant qu'il ne soit épuisé.

[fr] Newdeal Music: site du label (293 hits) External ]

Publié dans le Mag #32

Stellar Temple / Chronique LP > Domestic monster

Stellar Temple - Domestic monster Le monstre est un enfant du rock, évidemment, et un rock option cuirasse qu'il ne faut pas trop chatouiller, à moins de vouloir tâter de la corne (ou de la griffe). Du rock dur qui va puiser ses influences dans les seventies (le son de guitare, les solos) comme dans les nineties (avec une hargne vocale qui n'est pas sans rappeler le Soundgarden historique et des accointances sonores qui sonnent "Alternatif" avec un A majuscule puisqu'on se réfère à cette décennie). Héritiers de nombreux et glorieux aînés, Stellar Temple ramène à la surface des tonnes de noms de groupes écoutés, plus ou moins anciens, certains un peu oubliés, mais plus que des noms (que je ne listerais pas ici, c'est personnel les souvenirs !), c'est une ambiance, une époque que cet album me remémore, même ce petit air de guitare ("Almost") qui vient calmer le jeu au cœur de l'opus trouverait sa place sur de nombreux disques cultes. Avec ce genre de rock métallique, rouillé, suintant la bière et la poussière, c'est aux États-Unis que Stellar Temple a de l'avenir mais pour le moment, ils sont chez nous, alors profitons-en.