Avec un patronyme pareil, les londoniens de Steak ne pouvaient que finir par débarquer dans les pages du mag' aux longues oreilles en larguant au passage la fameuse dose de gras qui dépoussière gentiment les cages à miel. Même avec un peu de retard sur l'horaire (cette première offrande a vu le jour courant mai 2012), les cuistots anglais servent la première grillade bien à point avec un "The butcher" inaugural qui éparpille les riffs façon sport. Rien à redire, c'est du classique dans la forme et c'est rudement efficace dans les faits, surtout lorsqu'il s'agit d'imprimer un tempo plutôt soutenu, agrémenté de lignes de grattes grassouillettes et d'un groove tantôt solaire, tantôt plus rocailleux.
On est déjà plutôt convaincu et quand les natifs d'outre-Manche déboulent avec "Machine", là c'est carrément l'emballement : desert-rock stellaire vs psychédélisme hallucinogène, Steak envoie les mélodies sur une autre planète et fait parler sa science du riff psychotrope, de l'atmosphère moite et hypnotique. Toujours classique dans la forme et malgré des titres manquant parfois d'un petit zeste de puissance déflagratrice (la prod' est parfois un peu light. DIY oblige ?), le groupe n'en demeure pas moins régulièrement efficace. Et s'offre en prime un final des plus salvateurs remisant bien loin son petit moment de faiblesse de milieu de titre. Pour enchaîner sans coup férir avec "Gore whore", titre encore une fois bien chargé en lipide et au feeling racé.
Dans la catégorie stoner/desert-rock fuzzy et protéiné, Steak n'est jamais le dernier lorsqu'il s'agit de remettre du rab' dans la bassine de barbaque et s'il lui manque encore 2 ou 3 trucs pour faire son entrer dans la cour des grands de sa catégorie musicale, "Fall of Lazarus" se laisse encore déguster avec appétit avant de gérer la digestion en finesse sur un "Peyote" rock acoustique. Quelque part à la croisée de sillons artistiques invitant dans une même cuisine les Dozer, Fu Manchu, Unida et autres cultissimes Lowrider, Steak fait le boulot non sans talent. Pour l'explosion des papilles et des tympans il faudra encore repasser mais sur le papier, avec un soupçon de prises de risques et pas mal de boulot, le groupe pourrait bien frapper fort par la suite.
NB : Notons l'esthétique BD/Comic-book très anglo-saxonne du groupe, qui soigne ici le visuel et le packaging d'un Disastronaught qui n'en devient alors que plus attractif.
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The Butcher
Machine
Gore Whore
Fall Of Lazarus
Peyote
Machine
Gore Whore
Fall Of Lazarus
Peyote
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Steak discographie sélective
ep :
Corned beef colossus
...
ep :
Disastronaught
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- Nawak Posse : webzine métal français
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- Rezomusique : un annuaire consacré à la musique