Sounds Like Violence - The Devil on Nobel Street En Suède, Burning Heart Records, c'est juste un label culte. Pour l'anecdote, la structure a notamment sorti des albums de Boysetsfire, Breach, Millencolin, Refused, Samiam, The (International) Noise Conspiracy ou les furieux de Turbonegro). Oui, rien que ça... On aime ou on n'aime pas mais ça catégorise un peu la boîte. En clair, chez BHR, on sait ce qui fait du bien aux tympans et on n'hésite pas à propulser un groupe tout en haut de l'affiche... enfin, en tous cas, à tout faire pour que ça fonctionne. Avec son nom de combo power-metal qui défonce tout sur son passage (les gaziers ont quand même un sacré sens de la formule...), Sounds Like Violence semble avoir la pancarte pour s'affirmer aux côtés des grands noms du label. Pour ce faire, le groupe, qui s'est déjà fait remarquer avec With blood on my hands il y a deux ans, débarque avec sous le coude une cuvée 2009 baptisée The Devil on Nobel Street, complètement possédée par les Dieux du rock scandinave et furieusement labelisée "power post-punk énergisant".
Titre inaugural éponyme, riffs bien sentis, un côté ultra-mélodique radiophonique mais pas trop, une puissance à l'impact assez surprenante la première fois (normal en même temps, des groupes Suédois faiblards, ça ne court pas les rues) : en clair Sounds Like Violence se lance à corps perdu à la conquête du monde et ne fait pas semblant. Si ce n'est pas toujours très original sur le fond, les nordiques compensent allègrement en y mettant du coeur à l'ouvrage. Un sens de la mélodie qui claque bien dans les tympans ("Transparent"), malgré un chant qui peut parfois un peu rebuter au début, le groupe livre un disque de rock post-punk aux sonorités 90's revendiqué comme "post-grunge". Bon pour le "grunge" on cherche encore mais pour le reste, le groupe nous sert sur un plateau quelques titres qui renvoient assez régulièrement à la discographique de leurs grands frères : The Hives ("Beast"). Quelques choeurs parfaitement inutiles, des éclats de nervosité qui se matérialisent par des cris qui déchirent l'ambiance douillette du studio ("Get out of bed), une certaine propension à rester dans des sentiers musicaux largement balisés ("Holy schizophrenia"), mais en le faisant très bien, Sounds Like Violence fait partie de ses groupes que l'on aurait adoré détester pour leur manque d'inventivité et le fait de passer après toute une flopée de formations bien plus talentueuses. Et pourtant on n'y arrive pas. C'est aussi ça la recette d'un groupe qui sait bien mieux faire les choses que nombre de ses contemporains. Pouce levé.