Sons Of Frida - Rome Buyce Night J'avais adoré The bulgarian LP de Sons Of Frida qui a été, et reste, l'un de mes disques de chevet parmi la multitude des groupes hexagonaux que l'on reçoit à la rédaction. De son coté, mon vénérable collègue AureliO avait l'air d'avoir apprécié Rome Buyce Night et sachant combien le bonhomme peut-être difficile à contenter, ce groupe ne pouvait qu'être bon. L'association de ces afficionados d'une noise plus que bien branlée a largement le potentiel pour aiguiser l'appétit. Et franchement, il y a de quoi avec Orchestra, un EP qui partouze les identités de ces deux groupes... Car au lieu de la faire comme les ¾ des splits, c'est à dire deux morceaux chacun dans le local de répét', les deux groupes se sont vraiment mélangés pour aboutir à un résultat qui inspire le respect et la singularité.
Dès le premier titre, on retrouve la patte des Frida avec cette trompette en mode mélodrame façon Miles Davis (je citerais Sketches of spain pour faire l'érudit de comptoir et de toute façon, je ne connais que celui-là...) et un chant parlé qui annonce le dynamitage de la poudrière. Et c'est le cas, le rythme s'accélère, les guitares cachent leur timidité au placard et deviennent sur-jouissives en mode Sonic Youth dopé au viagra, pour ne rien gâcher. Les deuxième et troisième titre prennent un autre chemin, celui de la confrontation vicieuse, le propos s'intensifie sensiblement, mais jamais n'explose : se désinhibera ou se désinhibera pas.... Finalement ce sera pas. Bande de salauds, c'est vraiment dégueulasse de jouer ainsi avec les nerfs de l'auditeur. Orchestra se conclue sur une piste ou le rythme se calque sur un trip-hop vaporeux et neurasthénique pour jouer ensuite aux montages russes de décibels. Une claque et une sacrée bonne idée que ce split album plutôt hyper classe.