Originaire de Lausanne (Suisse), Songs of Neptune voit le jour à l'été 2008 et se compose d'un casting qui pique aux yeux puisque le groupe est composé d'actuels ou anciens membres de Shovel, Houston Swing Engine, To the Vanishing Point, The Ocean ou Yverdoom. Un hiver passe, le groupe répète, assure quelques dates avant de se rendre à l'été 2009 chez Santi Garcia et son Ultramarinos Studio (Espagne) où on été notamment mis en boîte plusieurs albums de Favez, HSE ou Tokyo Sex Destruction... Intitulé Tame the snake, le premier album de Songs of Neptune sort à la rentrée 2010 via Headstrong Records
Songs of Neptune
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Songs of Neptune / Chronique LP > Tame the snake
Alors celui-là, dire qu'on l'a entendu de pied ferme relève de l'euphémisme. Une bande de zikos venus de quelques uns des meilleurs groupes que la scène helvétique nous ait envoyé dans les écoutilles en clair le groupe est un peu un Them Crooked Vultures... suisse), un producteur qui fait partie de la crème du genre sur le vieux continent en l'occurrence l'espagnol Santi Garcia (Houston Swing Engine), la machine Headstrong Records en appui (label/management/booking) et l'ambition, apparente, de faire les choses bien, Songs of Neptune ne pouvait pas décevoir. "Black rain" introduit l'album et après quelques quatre minutes et dix sept secondes de rock power-grungy, burné, mélodique et gorgé de refrains imparables, on se dit qu'a priori on tient là du très lourd. D'autant que si le spectre d'un groupe natif de Seattle et emmené par un certain Chris Cornell plane sur ce premier titre, les Suisses parviennent à y insuffler suffisamment de personnalité pour s'affranchir de cette référence potentiellement encombrante sur la durée d'un album entier. "Like a lion" et ses mélodies stoner pop dopées au groove caniculaire puis l'éponyme "Tame the snake" armé d'un riffing post-grunge inflammable, confirment : Songs of Neptune c'est de l'or (suisse) en barres (chocolatées).
Trois titres, l'auditeur à leurs pieds mais clairement pas l'envie d'en rester là, les helvètes enchaînent. Et là ça va calmer...et pas qu'un peu. Que ce soit avec un "Misunderstood" au feeling percussif implacable ou "Countdown" et sa base stoner incandescente marquée par l'intervention d'un... piano, rendent l'ensemble incroyablement efficace, puissant et mélodique. En un mot : ultime. Un soupçon de Kyuss, l'apparente impression au départ que l'on fait affaire avec un groupe de stoner/heavy rock/grunge "classique" mais rapidement la confirmation que ce Tame the snake, il faut l'écouter jusqu'à la fin pour éviter de dire des bêtises. Car avec "Be yourself" et son gimmick stoner obsédant, ses lignes de chant euphorisantes et sa basse testostéronée ou "Get me" marqué par une section rythmique bien solide quand le reste balance du riff qui dépouille par palettes entières, . Parfois plus (post)-grunge que typiquement stoner, quoique l'énormissime "Knife fight" nous fasse bien mentir avec sa guitare frondeuse et sa basse vrombissante avant que "The great collapse" vienne jouer les funambules en mélangeant les genres, Tame the snake, se révèle être ici une mandale rock intégrale que l'on prend en travers des écoutilles, pour en redemander encore et encore l'écoute à peine terminée. Parce que Soundgarden c'était bien (d'ailleurs ils se sont reformés) ou Them Crooked Vultures c'est parfois excellent, d'autres fois un peu entre deux eaux, mais quoiqu'il en soit Songs of Neptune c'est, après un seul album, mille fois mieux. A bon entendeur...