The Somnambulist au Klub, 17/09/2013 The Somnambulist au Klub, 17/09/2013 C'est par l'intermédiaire de Marco, guitariste et chanteur italien de The Somnambulist, que nous passons les portes du Klub. L'ambiance, disons familiale, régnante dans cette salle riquiqui nous met d'entrée grandement à l'aise. Connaissances et amis se retrouvent au bar pour discuter, nous en profitons pour échanger avec Marco et Amaury Combuzat d'Ulan Bator qui partagent leur actus, leur aventure de tournées et plus généralement leur vie trépidante de musiciens aguerris. Prévue à une heure tardive, ce qui nous fera rater malheureusement la prestation d'Ulan Bator, la soirée débute avec Besoin Dead, duo de Bondy (93) pratiquant une noise aux relents post-punk. Ce groupe fait plutôt bonne impression en dégageant une énergie brute et mettant du cœur à l'ouvrage pour faire monter les frissons de par les envolées de ses riffs de guitare abrasifs et un chant par moment perché très haut en matière d'effets. Le batteur, quant à lui, a trouvé le moyen de faire parler de lui en attachant une basse à sa grosse caisse afin de pouvoir en frapper les cordes comme des toms et ainsi s'occuper lui même de la partie rythmique dans son ensemble. Astucieux pour une formation qui ne nous a pas laissé indifférent.

La principale raison de notre venue ce soir se résume à la présence de The Somnambulist sur l'affiche. Ce trio de Berlin, découvert par Amaury Combuzat et dont les deux albums sont sorti sur son label Acid Cobra Records, méritait le déplacement tant la valeur artistique sur disque atteignait des sommets. Son rock nomade à la voix éraillée s'est vu privé depuis quelques temps déjà de son violoniste, Rafael Bord, relocalisé à Bordeaux. Du coup, avec ses deux nouveaux compagnons de route, Marco Biancardi, a du légèrement réadapter sa musique qui, faute de violon, devient une formation plus "classique" en terme de sonorités. Pas évident alors de rejouer certaines chansons hantées d'antan par la folie des notes de Raf. Ce point de détail n'affaiblit pas le groupe pour autant qui étale son set-list durant trois quarts d'heure avec une certaine classe. Un concert sans fausse-note, une aisance et un professionnalisme assez renversant pour un show qui méritait peut-être plus de participation et une audience plus importante. A vrai dire, l'heure du concert (22h), son prix (17 euros) et son jour en semaine (mardi), sont sûrement les facteurs de tout ça. Il nous restera évidemment de cette soirée cette déception de ne pas avoir pu assister au concert d'Ulan Bator auquel nous en attendions beaucoup pour un groupe culte, surtout en Italie (dixit Marco).