Slowtorch

Biographie > An injection of uranium fuelled rock'n roll

A l'origine baptisé Godmachine, Slowtorch a vu son line-up évoluer depuis ses débuts en 2004 et se compose à l'heure où sont rédigées ses quelques lignes de Peter Tomasi (chant), Bruno Bassi (guitare), Karl Sandner (basse) et Andrea Masetti (batterie). Après une première démo baptisée Generator en 2004, le groupe tourne un peu partout dans son Italie natale et ouvre notamment pour Ill Niño. En 2005, après quelques remaniements internes, Godmachine, devient définitivement Slowtorch et fait figurer un titre ("Go down in) sur la compilation Style for Get Stoned, Vol.I éditée par le label Morgana Records. Un an plus tard, le groupe sort un promo CD baptisé Scrap metal & oil stains afin de se faire un petit nom auprès des structures pro et de passer sur les radios indé européennes et nord-américaines. Slowtorch tourne de plus en plus et notamment en support de Colour Haze, Toner Low et surtout Mondo Generator qui a en partie inspiré les débuts du groupe. Le 13 juillet 2007 est une date à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire des Slowtorch, ceux-ci sortant officiellement leur premier album, savoureusement intitulé Adding fuel to fire. L'accueil est plus que positif, le groupe passe en radio un peu partout (USA, Canada, Pays-Bas, Allemagne) et les rockeurs italiens participent à la compilation Kill city 10 sortie par le label américain 272 Records. Fin 2008, les Slowtorch mettent la touche finale à un nouvel EP : From radiation they came, prévu pour 2009...

Slowtorch / Chronique EP > From radiation they came

Slowtorch - From radiation they came Adding fuel to fire a mis une bonne fessée à tous les amateurs de stoner rock bien monté qui auront eu le courage d'orienter leur tympans vers la botte italienne, les Slowtorch ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin et continuent de faire vrombir la mécanique avec un EP baptisé From radiation they came. Un artwork fait à va-vite mais qui annonce la couleur, le groupe livre ici la petite dose de rock furieux et entêtant qu'on attendait de pied ferme au sortir des banquets de fin d'année. Urgent et efficace. Histoire de pas perdre le rythme, Slowtorch condense son efficacité stoner en 4 titres. Et autant de rafales de M16 qui viennent s'écraser contre les enceintes. Du lourd, il y en a, du rugueux, il y en a aussi. Tout est ici parfaitement rôdé, le riff toujours alerte, les italiens vont au charbon pied au plancher sans se retourner.
On se dit alors que si ces gars-là cherchent un label prochainement, ils seraient bien avisés de se tourner vers le crew de chez Buzzville Records (Deville, Glowsun, Mogul, Sideburn...) tant ils seraient à leur place pour garnir les rangs de ces déjà nombreux spécialises ès-riffs de bûcherons sur fond de groove sidéral. Bref, on dit ça, on dit rien... "Hillbilly", "Piledriver", comme sur l'effort qui a précédé ce From radiation they came, Slowtorch n'y va pas de main morte et fait mordre la poussière aux tympans délicats. Amateurs d'indie-pop bobo hype trendy s'abstenir... Viril et solide, le groupe sait ce qu'il fait, son édifice rythmique semble inébranlable, son cocktail graisseux de riffs saillants, de heavy mâtiné d'huile de coude et de houblon vient de se graver dans la roche du canyon et "Drake brute" impose son feeling sans l'ombre d'une objection. Après le soyeux "Hellbooser" (sic), le groupe met d'un coup sec derrière la nuque un terme à la démonstration. Avec classe et une sacrée efficacité...

Slowtorch / Chronique LP > Adding fuel to fire

Slowtorch - Adding fuel to fire Adding fuel to fire, si ce n'est pas tout un programme ça, autant aller se recoucher. On enfourne la galette dans le mange-disques, on pousse un peu les enceintes, on se cale bien au fond du fauteuil, on appuie sur play et on attend. Et comme les Slowtorch sont du genre serviables, on n'attend pas vraiment longtemps. Dès "Another one down", les guitares crachent leur venin sous forme de riffs brûlants comme l'enfer, les "vocals" se font rugueux et ravageurs avant que la section rythmique ne passe derrière nettoyer ce qu'il reste de survivant(s). 2'40'' de grosse mandale stoner rock incandescente aux effluves métalliques et au groove sulfurique qui sent l'alcool et le bitume, rien à redire, ça bute sec. On s'enquille la piste audio suivante, titrée "Dirt track" et c'est reparti plein gaz. Une petite seconde au compteur de plus que le premier morceau, les Slowtorch font dans le précis qui tamponne, le rock sévèrement burné qui arrache. Poussant le vice jusqu'à prolonger un titre jusqu'à deux minutes et quarante quatre secondes (les fous...), les italiens enquillent les brûlots stoner métalliques au groove rock'n roll dément ("Roadkill", "Sixwheeler") et nous emportent avec.
Elevés au son des Crowbar et Corrosion of Confirmity, sensibles à la virilité de Nick Oliveri (ex-QOTSA, Mondo Generator), les gaziers ici-présents ont bien appris leurs leçons et les retranscrivent avec un sens du riffs "de tueur" qui fait mâl(e). Une prod bien grasse, un son épais et âpre, les décibels restent collés aux enceintes et le groupe appuie à fond sur la pédale d'accélérateur dans un "Rocket to Nebula 6" enfumé par les gaz d'échappement. On se dit alors que Slowtorch va finir par perdre un peu de sa puissance à l'impact et au lieu de ça, on se prend une vague de 2e lignes en pleine face. Autant dire qu'on se relève pas comme ça d'un tel placage ("Juggernaut"). Le feeling est énorme, la mécanique parfaitement huilée et le groupe joue les grosses cylindrées pour faire passer son message. Un petit côté sludge sur les bords, une bonne rasade de stoner brut des familles, juste un petit soupçon de punk et on s'enfile ça cul sec. Effet garanti que ce disque furieusement compact mais jamais répétitif, un effort corrosif à souhait qui se dévore à n'importe qu'elle heure de la journée avec un appétit vorace. Et pour cause, Adding fuel to fire, c'est 7 titres pour 22 minutes (seulement !) d'un cocktail rock'n roll hautement éthylique et foutrement bien gaulé.