Slow Jams - LP Slow Jams c'est, si je ne m'abuse, le troisième groupe qu'intègre Bruno, migrant guitariste / chanteur des excellents Ravi (emo/punk trop classe de Caen) à Berlin. Ah, non, il est blanc donc on parle d'expat' mais il n'en pique pas moins le boulot et le chant à des Allemands. Il l'avait du reste très bien fait dans Moving The Mess, le précédent, dont certains morceaux sonnaient un peu comme du Ravi, alors qu'il n'était pas intervenu dans la compo, se contentant du chant. Le groupe n'a semble-t-il pas donné suite et le voilà donc à nouveau derrière le micro dans Slow Jams, qui a déjà sorti un LP et un EP avec un autre chanteur.

Punk standards, qu'il s'appelle le dernier mais c'est quoi le programme ? Un truc ressassant, intégrant les bonnes vieilles recettes du punk rock ou alors un truc innovant à la The shape of punk to come ? Hum, 12 titres pour 28 minutes, à mon avis ça doit filer tout droit. C'est pas l'intro du disque, "Acrimony" avec son solo endiablé de 30 secondes sur une rythmique galopante qui va me faire mentir. Si on est toujours bien pieds au plancher pour la suite, notamment "Cleft in twain", le groupe n'est pas avare en mélodies et le chant n'est pas que hurlé, comme c'était le cas sur les disques précédents. Apport de Bruno, envie d'évoluer des autres ? That is the question. Sans casser les codes du genre, Punk standards s'en affranchit parfois. Certes les gars ont dû écouter en boucle Minor Threat ou plus récemment Kid Dynamite mais ils s'autorisent des petits débordements comme un nouveau solo au beau milieu de "Keep your warnings", un surprenant final grunge sur "Riddles", suivie de "Donuts", une balade grunge, elle aussi. Décidemment, cette influence rejaillit presque autant que le punk et le hardcore dans la musique de Slow Jams. Sans crier au génie, ni redéfinir un nouveau standard, ça permet à l'ensemble d'être plus aéré, plus varié et de bien se laisser écouter. What else ? Rien, c'est validé.