Rock Rock > Sliver

Biographie > 6 verres

Le groupe est né il y a 9 ans avec à son bord : Anthony (batterie), Quentin (basse/choeurs), Orel (platine/sample/clavier/cris) et Ben (chant/guitare/piano/mégaphone). Après plusieurs efforts en autoprod', Sliver signe chez We are all liars records (Set The Tone) : un premier Ep (Kamikaze) voit le jour en 2007 puis un album en 2009 nommé Music is a weapon via le label luxembourgeois Winged Skull Records (defdump) cette fois-ci.

Sliver / Chronique LP > Disobey giants

SLIVER - Disobey giants Deux ans que l'on n'avait pas eu de nouvelles de Sliver et il y a de quoi s'interroger avant de mettre la galette dans le lecteur... Sauf que dès le premier titre, le groupe dissipe ces menus doutes avec une piste assez consistante intitulée "Dead presidents". Ne crois pas non plus que le groupe se contente de reproduire la recette emo-post hardcore d'antan, des nappes inédites de clavier viennent agrémenter le tout pour accentuer les moments forts du morceau. "The curtains are dawn" entame aussi l'album sur les chapeaux de roues avec une piste qui prend un surplus d'agressivité, le chant de Ben, entre chant clair inspiré et chant mégaphoné, est toujours aussi plaisant, surtout lorsqu'il s'agit de faire vivre des refrains catchy as fuck comme ils en sont capables. La référence à Snapcase est toujours aussi pertinente et elle n'a rien de déshonorante tant le groupe a influencé le microcosme de la musique hardcore. Reste que Sliver s'en détache, notamment sur "Sleepwalkers inc." qui commence sur des terrains apaisés et se termine sur une outro au piano. Les pistes se suivent, se ressemblent sans forcément ennuyer car le groupe s'échine à varier les ambiances, le clavier semble également être un des nouveaux atouts de Sliver, et pourquoi pas, puisqu'ils y gagnent en terme de singularité.

Coté songwriting, Disboey giants fait plus que tenir la route même si l'album est à mon sens pas dénué de défaut, notamment lorsqu'il côtoie le mielleux auditif et le convenu musical (ce riff...) avec "The future", j'ai eu l'impression d'entendre un groupe de seconde zone des années néo-métal (30 Seconds To Mars en tête) alors que le groupe est capable de tellement mieux. Disboey giants n'est pas un opus parfait, à mon humble avis de chroniqueur exigeant, mais le groupe propose un tout dont ils peuvent être assez fier. Sliver a beaucoup à offrir, en témoigne la chouette succession "The quiet riot" et "Polaris", deux titres qui s'enchaînent comme (pardon la famille tout ça...) papa dans maman. "The partisan", la dernière piste, est également une piste très inspirée à mettre à leur actif, maniant la sobriété avec une certaine classe et un chant en français (V13 n'est pas loin...) qui ne dénote absolument pas dans leur univers.

Si tu cherches des refrains scotchants, des mélodies qui cherchent à agripper les oreilles dès les premières prises de contacts, Sliver est définitivement pour toi. Et une dernière précision, l'album a été chapeauté par Pelle Henricsson (Versions de Poison The Well, The shape of punk to come de Refused mais aussi sur Fireside, Entombed, Cult of Luna... ) est donc, à ce niveau là, c'est parfait de chez parfait.

Sliver / Chronique EP > Generation A

Sliver - Generation A Dans ma chronique de Music is a weapon de Sliver, je citais Snapcase, At The Drive-in et Refused : il va désormais falloir ajouter un peu de Thursday sur Generation A tant les Sliver ont mis l'accent sur la facette émo et ont appuyé le pied sur l'accélérateur. L'EP est très court mais probablement assez révélateur de ce vers quoi les Sliver vont se tourner pour leur prochain long effort : des titres rapides, très punk-hardcore et percutants avec des slogans/refrains toujours aussi facile à mémoriser et des mélodies qui font leurs offices. C'est-ce qui va t'attendre sur les deux premiers titres de Generation A. N'étant pas le plus grand fan des orientations "rock adulescentes" de Thursday (vas-y, jette-moi des tomates chers lecteurs...), je dois avouer que les deux premiers titres m'ont demandé une période d'adaptation mais sont suffisamment bien fichus pour finalement atteindre leur but après de multiples écoutes : à savoir convaincre mes oreilles de vieux briscard. Sur la troisième étape de cet EP, les Sliver s'attaquent à l'accoustique avec beaucoup de classe à la manière des Defeater sur Travels : c'est surprenant, ça prend l'auditeur à contre-courant mais le morceau aurait sans doute été encore plus réussi (à mon humble petit avis...) avec plus de retenue et de sobriété dans le chant. Toutefois, Sliver tient toujours le haut du pavé et si toutes ces références figurent à ton background musical, ce groupe semble toujours être une alternative classieuse avec un grand A.

Sliver / Chronique LP > Music is a weapon

Sliver - Music is a weapon Une jolie pochette qui attire l'œil signé Pappajackson (cf. le lien), des noms aux manettes (Magnus Lindberg, Pelle Henricsson) souvent gage de qualité qui suscitent au moins la curiosité auditive et un opus introduit par Chuck Palahniuk himself (mister Fight Club, le livre) qui titille l'encéphale, c'est plus qu'il n'en faut pour aiguiser les crocs du chroniqueurs/lecteurs du W-fenec en deux-temps trois mouvement. D'autant plus que Sliver, coté musique, ça assure tout autant et ils viennent rassasier notre appétit déclenché avec un programme deluxe sur-alléchant. Sur 11 titres, Sliver raisonne en effet comme le résultat d'un Fugazi ou d' un At The Drive-in, une base post-hardcore donc, qui aurait de très nets penchants pour le coté pop de la force, pour le meilleur et uniquement le meilleur, le tout souvent taché positivement par des cris typiques d'un Snapcase ou d'un Refused lors de coups de sang exutoires.
Jolie mélodie, alternance de passages très apaisés et d'autres plus rentre-dedans, du chant qui oscillent entre la caresse et la baffe cinglante, du refrain qui s'imprègne durablement dans nos petits neurones, une progression crescendo excellente : "Music is a weapon", le premier véritable titre de Music is a weapon est déjà une réussite à mettre à l'actif des Sliver. Les 10 étapes suivantes seront toutes l'occasion d'asseoir le capital affectif acquis dans nos petites oreilles. Les Sliver font en effet preuve d'une sacrée constance lorsqu'il s'agit de remplir un album avec ce qu'ils ont de mieux à offrir en terme de musique. Comment en effet ne pas succomber à "Social determinism and the anthill" et ses explosions grisantes, et/ou à "Memento mori" et ses envolées aériennes, et/ou "Cash/crash" et son intro groovy, et/ou le piano/voix de "The edge of the world"...Music is a weapon est en effet de ces albums qui sont pétris d'excellents moments. De plus, Sliver ne se contente pas d'être une belle coquille vide et adjoint à la forme une conscience revendicative qui agrémente la musique d'une plus-value bien conséquente pour ceux que ça intéresse. Un putain de bon disque Mesdames et Messieurs.

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