Sleeping With Sirens - Madness Évoquer Epitaph Records a toujours fait résonner chez moi trois noms de groupes. En premier lieu, Bad Religion pour avoir en son sein le guitariste Brett Gurewitz qui se trouve être le fondateur du label. Ensuite, The Offspring qui sort en 94 l'album fait trembler le monde du punk une dizaine de jours après la mort de Kurt Cobain avec la sortie de Smash. Des millions d'adolescents orphelins saisissaient la vague qui ressemblait au dernier sursaut de la génération X. Et pour finir, Nofx qui à la manière de Bad Religion a signé une grande partie de ses disques chez Epitaph avant que Fat Mike ne fonde sa propre maison. Et alors ? Quand, je vois un disque de ce label, je pense à une boîte qui a su, à ses plus belles heures, mettre en avant des artistes à talent dans l'univers du punk. Résultat : je suis partant...

Je me retrouve donc à écouter le disque de Sleeping With Sirens. La première écoute me déstabilise complètement. Je m'attendais à écouter un bon vieux punk californien. Sortit en 2015, Madness est en fait de bout en bout un pop rock des plus mielleux apte à faire fondre une chaîne HiFi. Jusque-là, une signature chez Epitaph sentait bon. Aujourd'hui, le goût de la déception me remplit la bouche. Quelques éléments hardcore ou les capacités vocales du chanteur peuvent être repérés sans que ce ne soit suffisant pour relever le niveau.

La critique est toujours plus facile que la création. Les artistes réalisent des œuvres qui ne leur appartiennent déjà plus au moment où ils les exposent. C'est une prise de risque qui mérite toujours d'être saluée. C'est ainsi que le détracteur que je suis, attentif à respecter celui qui prend cette initiative soulève sa plume sans plus un mot.