Architectes d'un post-rock alternatif légèrement métallisé malgré, ou plutôt avec, quelques fulgurances pop, les danois de Sky Architects sortent leur premier EP éponyme en 2008 et se font remarquer dans leur pays natal aux côtés notamment de leurs compatriotes de Late Night Venture (qui évoluent à peu près dans le même registre musical). Un single plus tard avec "The steps" en 2009, le groupe remet le couvert au format court avec The reflection, un EP qui parait en 2010 avant de s'atteler à franchir le cap du premier album. Enregistré en 2011, celui-ci sort au printemps de l'année suivante par le biais de Dunk! Records, le label du festival du même nom. Le titre : The promise of tomorrow
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Rubrique :
Late Night Venture
Post-pop / rock danois très indie....
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lp :
The promise of tomorrow
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Sky Architects / Chronique LP > The promise of tomorrow
A l'instar de leurs compatriotes danois Late Night Venture (eux aussi chez l'excellent Dunk! Records (Kokomo, Terraformer), les Sky Architects sont les nouveaux lanciers d'une scène post-rock venue du froid qui ne manque décidément pas d'attrait : on pense à Jeniferever, Pg.Lost, Scraps of Tape et autres The Samuel Jackson Five, autant de formations reconnues en la matière et toutes détentrices d'un secret régulièrement avoué : ne pas faire du pur post-rock selon la définition consacrée par les médias dits spécialisés. Et en même temps, c'est normal, il n'y en a pas vraiment (de définition s'entend).
The promise of tomorrow, s'il n'est pas un disque destiné à fondamentalement révolutionner le genre (puisque cela ne veut donc rien dire), est une première œuvre à la maturité bluffante, au songwriting épuré et la maîtrise formelle quasi irréprochable. Depuis l'introductif "The promise" jusqu'à l'explosive conclusion "Procession of hearts", Sky Architects délivre un album opératique de par le souffle épique qu'il y insuffle comme de par son intensité émotionnelle, laquelle joue de la carte du grand huit vertigineux entre épisodes stratosphériques et poussées de fièvres métallisées, quelque part aux croisement des chemins d'un Sigur Ros qui aurait bouffé du lion au petit dej' et d'un Mogwai revenu d'un séjour en terre d'Islande ; avec un petit côté rock alternatif qui confère à l'ensemble toute sa saveur incandescente.
On s'offre ainsi une belle épopée stylistique avec l'intense "Fade out", ou un moment d'intimité plus apaisée et retenue ("We'll never forget this" avec toutefois un final complètement virevoltant), et toujours au coin du feu, des arrangements plus feutrés que la neige craquant sous nos pas lors d'une ballade nordique un soir d'hiver. A force de rechercher le climax d'intensité pure et abrasive, Sky Architects la trouve et alors ne la lâche plus. Notamment sur un "All free must fly" diaphane à la beauté gracile appuyée par les participations de deux vocalistes féminines et d'un quartet à cordes, ou "Waves of light" et ses enluminures (post)pop enivrantes. Malgré quelques longueurs éparses, le groupe dynamite savamment son album en faisant étalage d'une puissance post-rock aux incisions métalliques acérées, celles-ci martelées par une section rythmique qui pilote cet orchestre venu du froid avec une précision d'orfèvre.
Imprimant les accélérations ou à l'inverse les ralentissements, marquant les ruptures de tempo avec un sens aigu de l'équilibre mélodique ("The dark wave"), Sky Architects aime aussi mélanger les genres, comme avec ce "Breach these walls" pour lequel les scandinaves développent une mixture doom-pop et post-rock discrètement constellée d'electronica fugitif ; sur "Ignite" et sa complainte à fleur de peau empreinte de mélancolie douloureuse ; ou cet "Endzeit" emmené par des harmoniques fuyantes vers un épilogue à l'aune de ce qu'est The promise of tomorrow, un disque parfois clair/obscur, souvent lumineux : une œuvre dense, palpable, passionnante.