Originaire de Metz et sévissant depuis 2000, Le Singe Blanc est un trio composé de Vincent, Thomas et Kévin. Les deux premier, chacun une basse en main se partagent le chant tandis que leur complice tient les fûts. Sur les chemins de l'autonomie depuis ses débuts et féru de Do It Yourself, le groupe a déjà sorti plusieurs albums (Golgoth attack en 2003, Witz en 2004, Strack ! en 2006 puis Golgoth attack 2 l'année dernière). Une discographie ponctuée de maxis (LSB 01 en 2001, LSB 02 l'année suivante, LSB05 en 2006) ainsi que de concerts qui ont permis au trio de croiser Da Khan, Don Vito, Osaka Bondage, Gâtechien ou Grrzzz. En 2007, le groupe s'est envolé jusqu'en Chine pour y assurer une tournée et à l'été 2008, son compte-rendu sur DVD ainsi que de nouveaux titres (sur CD) sont sortis via Whosbrain Records et Bar la Muerte alors que l'objet se dénomme Baï ho. Pendant ce temps-là, le groupe a déjà de nouvelles dates bookées pour 2009...
Infos sur Le Singe Blanc
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Liens pour Le Singe Blanc
- lesingeblanc.org: site officiel (350 hits)
- lesingeblanc: myspace (298 hits)
- Whosbrain Records: site du label (292 hits)
- Bar La Muerte: site du label (257 hits)
Le Singe Blanc discographie sélective
lp :
Aoûtat
...
Liens Internet
- label-athome.com : site du label
- Métalorgie : webzine punk-métal
- Nawak Posse : webzine métal français
Rock > Le Singe Blanc
Biographie > LSB
Le Singe Blanc / Chronique LP > Aoûtat
Avec Aoûtat (un petit parasite qui provoque des démangeaisons // ici le plaisir des oreilles...), Le Singe Blanc signe ni plus ni moins que l'une des plus belles sorties de ce premier semestre. Parce que leur identité est atypique. Parce que le disque s'avère passionnant et jouissif de A à Z. Parce qu'en plus le digipak est joli. Tu la sens venir la chronique d'un mec qui a pris une sacrée claque ?
Au contraire de beaucoup de disques estampillés rock-noise, étiquette réductrice au possible pour ce groupe, le premier titre, ne révèle que très partiellement la musique du Singe Blanc. En fait, celle-ci se dessine progressivement au fur et à mesure des titres et l'effet de surprise reste omniprésent jusqu'à la dernière piste.
Intitulé "Gru", le morceau inaugural est la prise de contact rêvée en mode "fous toi un doigt dans la prise et un autre dans les orbites" : une basse qui domine les débats, une batterie qui lui répond avec vigueur, des onomatopées jetées en pâture (correspondant souvent au titre de la piste) qui vont vite squatter les parois du cerveau... Ou comment faire cohabiter les loufoqueries rythmiques de Primus et les muscles saillants d'un Shellac en un seul morceau sans fioritures et au final, assez excellent. D'autant plus que la piste évolue de manière totalement saugrenue et sans que cela reste incongru - oui c'est de la rime du pauvre, navré chers lecteurs. "Emma Stuper", la seconde piste, commence sous bien d'autres hospices avec une guitare qui prend les oreilles de l'auditeur en charge. Le "Emma Stuper" scandé fait le reste, la section rythmique se la joue cyclo' et là encore, c'est dans le développement du morceau que le groupe fait des miracles et marque les esprits. On ne va pas te mâcher le boulot éternellement, on peut juste t'inciter à écouter ce disque de toute urgence. Car Le Singe Blanc réussit le pari de produire un album à la fois ambitieux et totalement régressif dans l'attitude. Leur singe, qui devrait bientôt être connu comme le loup blanc, lit surement Nietzsche en mangeant les excréments de ses congénères. Oui, c'est dégueulasse décrit de la sorte mais c'est particulièrement excellent à écouter. Merci Whosbrain Records, un label au nez creux (Joe4, The Glad Husbands...) et qui récidive de la plus belle manière avec Aoûtat.
Le Singe Blanc / Chronique LP > Baï ho
C'est à l'aide d'un bien bel objet que je prends connaissance de l'existence du Singe Blanc, qui pourtant n'en est pas à son coup d'essai. Cette dernière production en date, Baï ho, n'est autre qu'un album accompagné d'un (copieux) DVD.
Original de part sa formation (deux basses et une batterie), le groupe propose de passer Lucrate Milk à la moulinette math-rock. Tout du moins c'est ce à quoi j'ai immédiatement pensé à l'écoute de la galette. Des onomatopées en guise de paroles et des délires arty en pleine continuité de ceux développés par l'éphémère groupe du début des années 1980 collisionnent avec des structures tirées du mouvement math-rock. Est-ce utile de préciser qu'une telle rencontre fait mouche ? On pourra aussi songer à des similitudes avec des groupes sortant du rang, tel le psychédélisme biscornu de Clara Clara, les changements brutaux d'orientation de Psykup, l'exubérance de Ed Mudshi ainsi qu'une petite dose d'excentricités entendues ici ou là sans pour autant parvenir à remettre la main dessus. Bref, le décor musical est très alléchant et malgré une légère redondance de la recette employée, Le Singe Blanc mérite largement que l'on s'attarde sur son cas. D'autant plus que présentement, il y a aussi tout un DVD à déguster. C'est donc l'occasion de suivre longuement les tribulations d'un Singe Blanc en Chine lors de leur tournée en 2007 (les rencontres avec les organisateurs de concerts et le public, les déplacements par tous les moyens de transport possibles et imaginables, la découverte du pays par le groupe, autant de moments inoubliables), de mater des vidéos de quelques titres filmés lors de cette tournée ainsi que les clips du groupe, complètement foutraques (les excellents "Daubeschmaltooo", "Planète erreur" ou le si hypnotique "Zouk from the krypt").
De son visuel à ses deux disques, Baï ho est un immersion totale dans l'univers d'un trio qui réussit à conjuguer math-rock, DIY, utopies et délires autant visuels que sonores, alors pourquoi se priver de tant de bonnes idées ?