Avec Aoûtat (un petit parasite qui provoque des démangeaisons // ici le plaisir des oreilles...), Le Singe Blanc signe ni plus ni moins que l'une des plus belles sorties de ce premier semestre. Parce que leur identité est atypique. Parce que le disque s'avère passionnant et jouissif de A à Z. Parce qu'en plus le digipak est joli. Tu la sens venir la chronique d'un mec qui a pris une sacrée claque ?
Au contraire de beaucoup de disques estampillés rock-noise, étiquette réductrice au possible pour ce groupe, le premier titre, ne révèle que très partiellement la musique du Singe Blanc. En fait, celle-ci se dessine progressivement au fur et à mesure des titres et l'effet de surprise reste omniprésent jusqu'à la dernière piste.
Intitulé "Gru", le morceau inaugural est la prise de contact rêvée en mode "fous toi un doigt dans la prise et un autre dans les orbites" : une basse qui domine les débats, une batterie qui lui répond avec vigueur, des onomatopées jetées en pâture (correspondant souvent au titre de la piste) qui vont vite squatter les parois du cerveau... Ou comment faire cohabiter les loufoqueries rythmiques de Primus et les muscles saillants d'un Shellac en un seul morceau sans fioritures et au final, assez excellent. D'autant plus que la piste évolue de manière totalement saugrenue et sans que cela reste incongru - oui c'est de la rime du pauvre, navré chers lecteurs. "Emma Stuper", la seconde piste, commence sous bien d'autres hospices avec une guitare qui prend les oreilles de l'auditeur en charge. Le "Emma Stuper" scandé fait le reste, la section rythmique se la joue cyclo' et là encore, c'est dans le développement du morceau que le groupe fait des miracles et marque les esprits. On ne va pas te mâcher le boulot éternellement, on peut juste t'inciter à écouter ce disque de toute urgence. Car Le Singe Blanc réussit le pari de produire un album à la fois ambitieux et totalement régressif dans l'attitude. Leur singe, qui devrait bientôt être connu comme le loup blanc, lit surement Nietzsche en mangeant les excréments de ses congénères. Oui, c'est dégueulasse décrit de la sorte mais c'est particulièrement excellent à écouter. Merci Whosbrain Records, un label au nez creux (Joe4, The Glad Husbands...) et qui récidive de la plus belle manière avec Aoûtat.
Rock > Le Singe Blanc > Chronique LP / Aoûtat
Le Singe Blanc
LP : Aoûtat
Label : Whosbrain Records
Date de sortie : 07/05/2013
LP : Aoûtat
Label : Whosbrain Records
- Whosbrain.free.fr: Site officiel (415 hits)
Date de sortie : 07/05/2013
Gru
Ema Stuper
Mic mac
Monorone
Buhns
Moignon
Cheuby
Druine
Pampa
Sana
Ema Stuper
Mic mac
Monorone
Buhns
Moignon
Cheuby
Druine
Pampa
Sana
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Liens pour Le Singe Blanc
- lesingeblanc.org: site officiel (350 hits)
- lesingeblanc: myspace (298 hits)
- Whosbrain Records: site du label (292 hits)
- Bar La Muerte: site du label (257 hits)
Le Singe Blanc discographie sélective
lp :
Aoûtat
...
Liens Internet
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- Noise Mag : site du mag'
- Rezomusique : un annuaire consacré à la musique