Après une nouvelle tournée mondiale, et deux ans après leur précédent album débarque Neon ballroom. Le titre phare de l'opus "Anthem for the year 2000", laisse présager du meilleur, mais la désillusion est grande. Près de la moitié des titres sont dénués d'énergie, d'attaque et de riffs Silverchairiens. A la place on a une voix suraigue et un orchestre symphonique sur "Emotion sickness", une balade pour feu de camp avec "Ana's song (open fire)", du piano et des violons sur "Miss you love" et "Black tangled heart", un refrain aseptisé pour "Point of view", une vieille rengaine sur un "Paint pastel princess" qui a pourtant un assez bon fond. Du côté obscure des relations humaines, Daniel Johns tombe dans le côté eau de rose... Mais quelques titres ont gardé la force, l'énergie, la rudesse du Silverchair du passé, ceux qui traitent de sujets moins légers comme le "Spawn again" pour la défense des animaux, le rancunier "Dearest helpless", l'excellent "Satin sheets" qui incorpore un peu d'électronique bien dosé et le "Steam will rise", moins violent mais où on retrouve Ben et Chris en pleine possession de leurs moyens. Les titres sont tous plus fouillés, plus aboutis mais aussi plus lassants pour certains, le groupe commence à trop réfléchir et c'est son envie qui semble fléchir. Les très bons riffs sont rares, comme si le groupe manquait d'inspiration, et même si "Anthem for the year 2000" est assez simpliste, il est efficace, quand les chair perdent leur rage, leurs titres perdent de leur relief. Même les clips se ressemblent tous et semblent issus d'une même session, la tournée qui suit l'album est triomphale mais tous les soirs le combo récite son spectacle, répétant le même show inlassablement tous les soirs.
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Silverchair : Chronique LP
Neon ballroom
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