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Question : y-a-t-il des groupes estampillés "stoner" qui n'ont pas été un jour influencé par Kyuss ? Evidemment que non, la question n'a même pas lieu d'être. Donc, on ne va par être originaux, Sideburn, formation suédoise (et une de plus...) a notamment été influencé par la bande à Josh Homme et John Garcia (une de plus oui...) mais également par les Black Sabbath, The Cult et autres Pearl Jam. En sommes, Sideburn, c'est du hard rock pur et dur aux relents stoner et aux allures vintage, de quoi nous faire faire un petit saut dans les 70's le temps d'un premier album intitulé Trying to burn the sun sorti en 2002 chez un obscur label italien. Puis plus rien, ou presque. Des concerts, quelques démos autoproduites confidentielles, puis finalement, le groupe signe chez Buzzville Records. Label référence lorsque l'on parle de hard rock/ stoner sur le vieux continent, puisqu'après Monkey3, Artimus Pyledriver, Cabron et Gonzalez notamment, c'est chez eux que les Sideburn sortent leur deuxième effort studio : The newborn sun (2007).

Sideburn / Chronique LP > Evil or divine

Sideburn - Evil or divine Depuis The newborn sun (paru en 2007), les Sideburn ont sorti deux albums chez Transubstans Records (The demon dance en 2010 puis IV monument en 2012) dont la France n'est certainement pas une cible puisqu'ils ne sont jamais arrivés chez nous... Signés chez Metalville pour ce nouvel effort Evil or divine (clin d'oeil au live de Dio), on retrouve donc nos Suédois fans de stoner à la cool qui envoient du chaud depuis leur pays froid. Et malgré le "trou d'air" pour nos oreilles, Sideburn ne semble pas avoir changé, jouant toujours sur les rythmes et la saturation pour varier des morceaux qui sonnent toujours bien sans cependant jamais toucher au génie. Car si tout est très bien exécuté, si les sons sont très travaillés, les ambiances bien ciselées, les enchaînements un poil trop calibrés et l'ensemble font qu'on a un très bon album de stoner mais pas non plus un truc qui va marquer l'histoire du genre ou même du groupe. Et dans un style où nombreux sont ceux qui tirent leur épingle du jeu avec une identité et des idées fortes, c'est rédhibitoire. Même avec un très beau digipak...

Sideburn / Chronique LP > The newborn sun

sideburn_the_newborn_sun.jpg Du hard rock vintage teinté d'influences old-school, sensé nous refaire le coup du revival 70's initié par Wolfmother et surtout The Answer. Certes du déjà vu très récemment, mais quand c'est bien fait, il y a de la place pour tout le monde. Et The newborn sun, c'est du hard rock taillé dans un monolithe stoner pour nous distiller quelques fulgurances mélodiques furieusement rock'n roll. Riffs rentre-dedans mais classieux, rythmiques chaloupées et production plus qu'honorable, Sideburn n'a pas la prétention de révolutionner un genre, juste de faire de la bonne musique avec humilité et savoir-faire. Dans le genre, la démarche est plus que louable, sachant que passer derrière Kyuss et le Sabbath n'a rien d'évident.
D'autant que l'ensemble ne manque pas d'hétérogénéité, le groupe n'obéissant à aucun formatage commercial (la marque des prod Buzzville Records), son deuxième disque mélange les influences, varie les couleurs. Basse lancinante, soli de gratte salvateurs, atmosphères graisseuses, chant au lyrisme prononcé... malgré un mix un peu léger, l'ensemble se laisse écouter avec un plaisir évident. Passant ainsi d'un southern rock redoutable ("I'm a king") à quelques ballades rock un peu taillées midinettes mais relativement bien montées ("A piece of shade), les suédois nous emballent le tout avec maîtrise et caractère. Cinq ans se sont écoulés entre leurs deux albums et les scandinaves ont eu le temps de parfaire leur art délicat du riff qui dérouille et de la mélodie qui fait mâle. L'assurance d'un album plutôt bien gaulé et pour le moins efficace... à défaut d'être original. Car dans un genre où nombre de groupes se sont déjà essayés à faire du Led Zep en mieux, sans jamais arriver à la cheville de leur glorieux prédécesseur, difficile de faire son trou. Et pourtant, tout au long des dix titres qui composent ce The newborn sun, Sideburn parvient à mettre le petit coup de rein qui fait la différence ("Sweet wine")...