Rock Rock > Shiko Shiko

Biographie > Branlette... et ouais

Date et Lieu de naissance : 2008, Lille. Membres : Gilles (clavier, voix, percussions), Yamaneko (guitare, clavier et percussions), Rey Mistereo (basse, bruits), Arekushi (batterie, samples). Discographie : Bukkake en 2009, Guantanamera en 2010 et enfin Ohayô en 2011.

Review Concert : Shiko Shiko, Zombie ² + Shiko ² = 2ZombieShiko² ? (oct. 2012)

Interview : Shiko Shiko, intervi OU Shiko Shiko (sept. 2015)

Shiko Shiko / Chronique LP > Maké maké

Shiko Shiko - Maké maké Dire que l'on est fan de Shiko Shiko à la rédac' (enfin, surtout Ted et votre serviteur, les autres n'ont pas encore cédé à notre prosélytisme mais ça ne va pas tarder...) est un euphémisme tant ces mecs-là ont su développer un univers qui leur est propre. Une conception de la pop bandante, jouissive, une volonté de choper l'auditeur sans pour autant faire les égouts du mainstream, tout en restant exigeant et singulier. Puis en plus, ils sont particulièrement excellents en live. Enfin bref, ce groupe a bien des atouts dans son caleçon.

Avec Maké maké, le groupe ne fait que renforcer notre attachement avec une série de titres tout bonnement excellents. Au milieu de pistes très immédiates, des morceaux plus longtermistes dans la digestion font leur apparition. Et c'est un peu ça Shiko Shiko, des éléments qui te catchent les neurones de suite ("Normcore", "Scalpelogique", "Gloomy part I"...) et d'autres dont les qualités n'apparaissent pas instantanément. Parmi ces morceaux qui se laissent mériter, on pourrait citer l'excellent "Akira & Virgile", l'un des premiers titres dévoilés lors de la promo de l'album, une sorte d'opéra-fourre-tout-rock ou "Weimar 1900" qui cumule un peu tout ce que l'on aime chez Shiko² : ces vocalises habitées, ces ambiances volatiles, les phases percussives, cette propension à emmener l'auditeur dans une transe loufoque et une richesse dans les instrumentations qu'ils doivent à ces influences éclatées mais aussi à leur propre talent et ingéniosité... Bref, tu ajoutes à ça un songwriting qui ne faiblit pas et tu obtiens Maké maké, de l'endorphine et du swag sonore par palettes de 12.

Chronique Compil : Shiko Shiko, Farfi(z)a Sessions

Shiko Shiko / Chronique LP > Best new bestiole

Shiko Shiko - Best new bestiole Après deux EPs assez convaincants, les grands coquins de Shiko Shiko reviennent avec un album intitué Best new bestiole. "Best" car ils reprennent quelques titres de leurs anciens méfaits. "New" car il y a aussi du neuf justement sur cette galette. Et c'est en terrain conquis que commence l'album puisque Best new bestiole s'entame sur une vieille composition, "D.P.M.M.P.D", qui m'avait déjà enthousiasmé à l'époque : un pot-au-feu électro indie-rock du tonnerre, entre phases percussives (néologisme = percussion + persuasive) extatique et énergie punk qui déboite quelques épaules. D'ailleurs, dans mon souvenir, c'est le titre qui leur sert de conclusion en live. C'est dire la folie que dégage ce morceau. La deuxième piste, "Let's go to Pyongyang and kill a bunch of people", attaque d'emblée avec un habillage électro sucré puis le morceau part en vrille, toujours en côtoyant cette extase chère au groupe, avec quelques mélodies à la fois catchy et naïves, puis de jolies phases où le titre s'apaise pour mieux revenir dans du pur Shiko Shiko, c'est à dire la fête du slip. "Pandanosaure" est l'un des morceaux les plus surprenants de cet album, il s'introduit sur une nappe de clavier aux sonorités vintages pour partir sur des territoires moins encombrés qu'à l'accoutumée. Cette épure, qui leur va plutôt bien, reste toutefois momentanée est le groupe repart bien vite dans ses travers positifs.

Au bout de neuf titres, difficile de ne pas se dire que Shiko Shiko continue sa douce progression, les influences (on parle souvent de Battles, y compris votre serviteur, à leur sujet) semblent définitivement reléguées au placard. Bilan très positif donc pour ce premier album. Et comme ils tournent pas mal, on t'incite à aller les voir en live. Ils viennent d'ailleurs d'évan-Shiko Shiko-giliser l'Islande lors d'une date au Iceland Airwaves Music Festival avec les Cercueil.

Chronique Compil : Shiko Shiko, Redoo

Shiko Shiko / Chronique EP > Aquapark

Shiko Shiko - Aquapark Shiko Shiko, ils ont tout pour réussir : un super nom, une identité musicale pas dégueulasse, ils sont plutôt bons en live et sont de surcroit capables d'accoucher de titres assez irrésistibles... Tout ce que j'avais à leur reprocher sur Ohayô, c'était leur manque de constance quand on passait d'une piste carrément excellente à une autre plus anecdotique. Aquapark, leur second EP, ne comporte malheureusement que deux titres mais cette fois-ci, que du bon à l'appel, pas de déchets. En même temps, avec deux pistes, difficile de se rater... Quoique.
Rythmiques sautillantes, mélodie naïve et accrocheuse, break en forme d'opera rock, foutoirs organisés, bidouilles scintillantes, chant à la fois extatique et tout en retenu... Difficile de résister à ce cocktail distillé sur la premier titre intitulé "Aquarapk". Tout comme il est difficile de ne pas succomber à la seconde piste au nom à coucher dehors, "D.P.M.M.P..D" : ça attaque d'emblée avec des voix hurlées, marque de fabrique du groupe, pour subtilement s'adoucir et regagner en vigueur, avec toujours un leitmotif mélodique pour scotcher les oreilles dès les premières écoutes. Et l'autre bonne nouvelle, c'est que les influences que l'on sentait sur Ohayô (on te laisse rejeter un oeil sur la chronique, se font plus diffuses ici.
Et même si deux titres, c'est que dalle, un split avec Bison Bisou, l'autre groupe lillois avec un nom à fréquenter les clubs échangistes du Pas-de-Calais, devrait sortir de manière imminente. Bien joué !

[fr] Ecoute Aquapark: bandcamp (237 hits)  External  ]

Shiko Shiko / Chronique EP > Ohayô

Shiko Shiko - Ohayô Ouais, ils ont sorti un EP qui s'appelle Bukakke. Ouais (bis), il paraitrait que Shiko Shiko, j'ai pas poussé le vice jusqu'à le vérifier sur Porntube, ça veut dire "branlette" en japonais. Voilà, ça c'est plus ou moins réglé. J'en connais qui penseront intérieurement que ça fait jamais qu'une corde de plus à mon arc déjà bien fourni (Ultraphallus, The Gay Corporation, Kiss The Anus Of A Black Cat et... Coït) et ils auront raison. Le sexe, c'est comme le Nutella, le coca et Fugazi, c'est la vie. Même le sexe tout seul (sic) [note d'Aurelio : mais à 2 c'est mieux quand même].
Coté musique, mon premier contact avec Shiko Shiko a été le live et je dois dire que j'en ai eu un excellent ressenti. De l'énergie en pagaille, ils se droguent c'est certain, et un pot-pas-si-pourri ressemblant à une version fortement Battlesisé (et léchée...) des The Blood Brothers : la facette électro-math-pop des uns avec la furie émo-noise-rock des autres. La collision sur le papier s'avère intéressante, le résultat était très convaincant en live et le paraîtra encore sur cet EP intitulé Ohayô.
Premier titre avec "Kegadoru", première impression confirmée : le titre est excellent. Très percussif en diable, avec ce qu'il faut d'accroches mélodiques et de moments qui s'emballent, aidé par un break simple à base de boom-boom électro, mais assez ravageur quand on y pense, et une conclusion sur un pseudo-foutoir contrôlé. La seconde étape scotche tout de suite avec son gimmick électro, "Xylophono" percute les oreilles de bizarreries sonores : emballé, c'est pesé. "Zaa Zaa" et "Shito shito", les titres suivants, marquent beaucoup moins les esprits, l'intro de "Shito shito" avait pourtant un petit quelque-chose d'envoutant qui laissait présager une suite plus prometteuse. Bref, au delà de ce petit coup de mou, Shiko Shiko cotoie le gratin de l'indie rock sur deux titres et il fallait le signaler. On en attend évidemment plus lors d'un prochain enregistrement. Encore un groupe prometteur sur lequel il faut compter dans la capitale nordiste, Lille, c'est vraiment The place-to-be en matière d'indie rock (Ed Wood Jr, Cercueil, Green Vaughan, Drive With A Dead Girl). Oui je sais, je radote mais je ne suis pas le seul à le penser.