sexypop : Strange days Pour ne rien vous cacher, j'attendais avec une grande impatience ce nouvel album de Sexypop. Leur premier album et les quelques lives que j'ai pu prendre dans la tronche ont permis au groupe d'avoir une place favorite dans ma discothèque, ce qui n'est pas peu dire. Les compères de tournée de Flying Donuts, UMFM et autres Daria s'impose comme une évidence dans le paysage rock remodelé façon pop punk rock. Le groupe est rapidement passé du statut de groupe découverte avec un premier maxi porté sur la noise à l'étiquette de groupe prometteur avec leur premier album qui méritait selon moi une meilleure exposition vers le public. Aujourd'hui, c'est terminé, Sexypop assume et assure son rang de trio fédérateur du nouveau rock en France. Et pour mettre toutes les chances de son coté, le groupe s'est alloué les services d'un bon tourneur et d'un label aussi actif qu'efficace, vous aurez tous reconnu At(h)ome. Sexypop croit en son destin, la preuve, les angevins ont croisé la route de David Weber pour mettre en boite ce Strange days bien avant de signer à quelconque endroit. Et ils ont bien raison d'y croire, car le résultat est tout bonnement impeccable. L'adjectif parfait n'existe pas dans la musique, pourtant, Sexypop a toutes les qualités recquises pour mériter ces louanges qui,je vous le certifie, ne sont pas exagérées (ou si peu...). Un nouvel album, onze titres, onze bombes, onze façons de ressentir d'innombrables émotions (de la rage avec "Could I change", de l'exitation avec "Time to spend and share", de l'émotion avec le magnifique "You will love this song", de la folie avec "A second chance", j'en passe et des meilleurs.). Ce qui m'a tout de suite interpellé à l'écoute de Strange days, c'est cette étonnante facilité qu'à Sexypop de rendre un riff si banal carrément génial, de construire avec quelques notes le tube parfait. Sexypop est une machine à tubes, un groupe qui vise juste à chaque tir, le truc qui te met sur le cul quand tu tentes de "vivre" la musique. Même si le style du trio n'est pas neuf, Sexypop a puisé au plus profond de ses influences (en vrac : les Thugs, Dead Pop Club, Foo Fighters, Alkaline Trio,...) pour se forger une identité et apporter cette classe dans les compos qui manque parfois à certains groupes pour faire la différence. Tout est calibré, tout est pensé pour faire vibrer l'auditoire, certes, mais le groupe lui même en priorité. Ce mélange de pop, de rock, de noise, de mélodie, de puissance, de grosses guitares fait de ce disque un objet indispensable pour les adorateurs de la new scène rock. Et je ne vous ai pas encoré parlé de la voix de Pier qui n'a jamais été aussi émouvante et noire. Dans la catégorie incontournable, je relèverai sans aucune hésitation l'entraînant "Could I change" qui révèle le coté rageur du groupe, "Time to spend and share" qui récolte le prix de chanson la plus émotive du disque, "Blackout light" (une dédicace cachée pour le lighteux des Flying?) pour la face sombre du trio, et bien sur le cultissime "Rock n' roll is written on my bones" encore meilleur que la version originale présent sur la compil Emo glam connection qui a le mérite de tout résumer si simplement. Preuve que Sexypop est à l'aise dans tous les exercices. Vous en doutiez ? pas moi en tout cas...