Sex Shop Mushrooms - God Doesn't Exist Il y a eu des courants musicaux dont on ne souhaiterait pas un petit revival : L'eurodance, le disco, la pop française des années 80, la pop française des années 90, la pop fran.... . Bref, tous ces styles qui font bien de se conjuguer au passé et d'y rester. En revanche, il y en a dans lesquels on aimerait bien se replonger. Notamment un certain courant issu de Seattle qui a secoué le monde pendant un bonne décennie lors du dernier millénaire. Alors en attendant un hypothétique retour massif du grunge, on peut toujours continuer à se pencher vers ceux qui entretiennent la flamme, et à ce titre, les Sex Shop Mushrooms ont sorti le jerrycan d'essence.

Pas besoin de tergiverser, dès la première entame du premier titre "She doesn't exist", on se prend une vague. Tout y est, dès le riff de bienvenue, la batterie dévastatrice, la grosse saturation, le chant qui casse quand il n'est pas plaintif, les changements d'intensité,... et pas de solo. Comme une réminiscence réussie de Nirvana, comme un coup d'œil à Kurt. Et la suite de ce premier LP des Sex Shop Mushrooms est tout aussi jouissive. On est en plein dedans. Le quartet parisien crée en 2022 et composé de Timothée Leporini au chant et à la guitare, Victor Cresseaux à la guitare, Cyprien Ortuno à la basse et Giula Vinciguerra à la batterie, alterne pendant plus de 40 minutes murs sonores et accalmies mélodiques, chant et rage. On dit souvent que le grunge privilégie l'intensité à la technique, mais ce serait déprécier l'approche musicale des Sex Shop Mushrooms qui, pour leur premier LP, font état de leur créativité pour que chacun des 11 tracks ait son identité. C'est varié, inventif, électrique, saturé, spleenétique, selon les thèmes traités : injustice, mal-être, rébellion, En conclusion, ressors ton pass vaccinal de la famille du rock'n'roll et viens prendre ta succulente piqûre de rappel qui fait vraiment du bien avec God doesn't exist, premier album des Sex Shop Mushrooms.