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Bon je crois que je vais me fâcher là !!! Je suis obligé de faire un historique des Seven Hate, eux, le groupe de Poitiers, le groupe punk en France avec ses messieurs des Burning Heads, eux qui ont tant influencé, eux qui ont rendu des mosh pit hystériques ? Bon bah, je m'exécute !!!!! Mais tout le monde connaît les Seven Hate, non ? Tout le monde sait qu'ils ont sorti The weaning day, Homegrown, Budded, Is this glen ?, une compil Some Fourteen... et enfin le petit dernier Matching the profile ? Non ? Dix ans de carrière pour les gars de Poitiers, et ça ne change pas, toujours autant d'énergie, d'engouement, de passion pour un groupe actif à la scène indé qui n'en fini pas de prouver que le rock'n'roll a de beaux jours devant lui ! 7.8, au fil de ses albums, démontre que le punk rock n'est pas fait que pour les branleurs ! Le groupe a joué partout en France ou cela était possible et a même partagé la scène avec des références comme NoFX, Burning Heads, Suicidal Tendencies, ... (aussi avec The Offspring, mais ça c'est pas du punk !), et a laissé sa trace sur beaucoup de 45T et de compilations. L'album du retour après des mois d'absence est bien Is this glen ?, véritable chef d'œuvre de hardcore mélodique, ou skate-core, comme tu veux ! Enorme tournée, participation à la BO de Baise moi, compil et le nouveau Matching the profile sorti chez At(h)ome / BMG... bon, voilà, en gros, c'est ça, Seven Hate...

Seven Hate / Chronique Tribute > Last exit to Poitiers : a tribute to Seven Hate

Last exit to Poitiers : a tribute to Seven Hate Mais quelle mouche a piqué notre bon Olive Dead Pop Club pour sortir ce skeud ? en tout cas, on ne le remerciera jamais assez d'avoir concocté ce Last exit to Poitiers : a tribute to Seven Hate. Imaginez un peu le tableau. 19 groupes qui reprennent les fleurons d'un des groupes les plus influents du rock indé made in france (avec les Burning Heads, Sleeppers, Portobello Bones et j'en passe). Comme tout le monde le sait, Seven Hate nous a quitté il y a quelques mois déjà, mais leur discographie et les souvenirs visuels des shows bouillants resteront continuellement gravés dans nos mémoires. Six putains d'albums, des furieux Homegrown et Budded au mélodieux et classieux Matching the profile chroniqué dans nos pages, des centaines de concerts (dont une tournée d'adieu qui ferait pâlir les compétiteurs du tour de france), des tubes, des roccambolesques histoires de tournée, un faux split voyant leur retour avec le génial Is this glen ?, des premières parties prestigieuses aux plans rades les plus miteux, Seven Hate restera pour beaucoup d'entre nous un modèle à suivre.
19 groupes donc rendent hommage à cette machine à tubes punk rock, et non des moindres. Dix neuf groupes dont une grande partie ne serait pas ce qu'ils sont sans l'existence des punk rockeurs de Poitiers, de Lost Cowboy Heroes à Sons of Buddha en passant par Sleeppers, Flying Donuts, Unlogistic, Dead Pop Club et UMFM, j'en passe et des meilleurs, c'est toute la scène rock française qui se réunit pour passer quelques accords des poitevins et rendre hommage sur un ultime skeud à un groupe injustement reconnu (ou tout du moins, pas assez pour ma part !!). En coprod avec HB Records (le label de Sly Homeboys), Buzz Off (responsable notamment des sorties de Dead Pop Club, du premier maxi de Sexypop, de 36 Side) a donc dépoussiéré son carnet d'adresse pour proposer le deal : hop, tu pioches dans les six albums des savonettes et on balance ça sur une compil... Le résultat est magique, et la nostalgie nous prends aux tripes quand on écoute ce putain de disque.
Mention très spéciale à Dickybird avec sa reprise de "Thin barks" (qui restera pour moi un des meilleurs morceaux de Seven Hate et la voix féminine qui rend le truc géniale. Le groupe joue en roue libre, sans complexe, et cela donne l'un des meilleurs titres de cette compil'. Grosse performance également avec les Lost Cowboy Heroes qui apportent leur touche perso et leur mid tempo à "Fickle" bénéficiant d'un chant à la limite de la saturation. Je n'oublierai pas non plus dans les coups de chapeau les reprises des Homeboys (cover accoustique improbable de "Never forget"), de Swad envouté dans son interprétation très personnelle de "Good mourning" et de Dead Pop Club avec le brillant "Golden dream" tout en retenue. UMFM joue la carte du splendide avec sa reprise de "Carry on" (pas de doute, le quatuor aime les savonettes !). Au rayon des bonnes surprises, 36 Side s'en sort brillament avec "Serial tape burner", tandis que Moustapha Moustache et Unlogistic jouent avec nos nerfs en réinterprétant à leur façon des titres de l'album Some fourteen or more things. The Pookies, avant une sortie très attendue chez Dirty Witch Records, nous offre une cover très intéressante et émotive de "Saturday crime fever" piochée dansIs this glen ?. Flying Donuts continue sur sa lancé avec une reprise périlleuse mais réussie de "Anyway", et les Sons of Buddha n'en finissent pas de nous charmer avec un "Goddam city" d'excellente facture. Au rayon des découvertes pour votre serviteur, la chaotique reprise de "Good vibration" par Enki qui prend vraiment aux tripes, la très toy dollsienne cover de "Cast a spell" par Rose 'n' Roll, les Liquid Team qui font ressortir de je ne sais où un "Song for lardons" énervé à souhait, la sympathique reprise de "Close your eyes" par Glittermugs, sans oublier l'interprétation limite stoner des Crash Taste concernant "Dr Bullet". Encore deux mentions spéciales pour les excellents Sleeppers avec une interprétation carrement excellente d'"Inside", bien prenante et lourde à souhait. Un pur bonheur, et la touchante interprétation accoustique de "Dead end" par Epilectic. Dix-neuf bonnes raisons pour jeter une bonne oreille sur cette excellente compil'. Qu'ils la jouent punk, électro punk ou tout simplement rock, les intervenants de ce skeud prouvent par A (la) + B (si) leur amour pour Seven Hate.
On peut s'interroger sur l'absence des grands frères Burning Heads qui auraient pu apporter la cerise sur cet énorme gateau concocté pour les fans des poitevins et autres amateurs de punk rock et consorts made in France, mais franchement, y a pas de quoi se plaindre. Pour une fois sur ce genre de skeud, on sent que ça joue avec le coeur. Alors merci de tout notre coeur, Olive. Car oui, je parle forcement au nom de tous les amateurs de bon rock, ceux qui ont compris qu'on a pas besoin d'écouter un disque vendu à des dizaines de millier d'exemplaires pour être touché.

Seven Hate / Chronique LP > Matching the profile

Seven Hate : Matching the profile C'est pas compliqué, quand on parle de punk rock à la française, on ne peut pas s'empêcher de penser aux Burning Heads et leur petits cousins de Seven Hate. Ces derniers ont bati leur réputation grâce à des albums enragés et à des sets enflammés avec la caractéristique de posséder un batteur chanteur, permettant aux deux guitaristes et au bassiste d'occuper et d'exploiter le devant de la scène sans limite. Seulement voilà, la donne semble avoir changé ! Terminé les set à 4 comme à l'époque du prodigieux Is this glen ?, terminé (pour l'instant ?) les skeuds entièrement dédiés aux fans de skateboard et de bermuda arrivant aux molets. Seven Hate semble avoir muri, dans le bon sens du terme. Sur leur nouvel album Matching the profile, les pogos et les déhanchements du corps sont encore de mise. Mais un nouveau virage semble amorcé, et ce avec brio. Ce qui peut paraître assez déconcertant pour le fan de la première heure se transforme en un sentiment d'éxultation totale : mais oui, les Seven Hate sont de retour, et ils sont grands. Alors, ce nouveau virage ? et bien, à l'instar des nouvelles compos d'Uncommonmenfrommars, Seven Hate semble s'être tourné vers ce qu'on appelle l'émo core, le punk plus mélodique, le rock'n'roll teinté d'émotions et de mélodies le tout joué assez rapidement. Alors que la clique Dead Pop Club/Second Rate semble imposer de jour en jour le style dans l'hexagone, les 7.8 se sont aventurés avec brio dans le style. La preuve, ce "Handy" qui ouvre le disque, mélodique à souhait, moins rapide qu'à l'accoutumée, avec ses passages purement punk rock et ses refrains teintés d'émo. La voix ne change pas, elle reste toujours la même. Mais la musique en elle même, la façon de la jouer est radicalement différente. La batterie est beaucoup plus audacieuse, la preuve sur scène où le batteur chanteur laisse les fûts à l'ancien cogneur des Portobello Bones. Les guitares sont aussi plus généreuses. UN PUR REGAL !!! La mélodie est tout de suite installée dans les esprits. La production tout au long de l'album, assurée par André Gielen, est tout bonnement parfaite. La tendance émocore de Seven Hate version 2002 se confirme avec "Anxious" , mais sans jamais oublier la recette du groupe, la caractéristique que personne ne peut imiter. Et puis, des tempos moins rapides mais avec toujours ces guitares tranchantes, ça leur va bien aux Seven Hate. "Wasserpûlung" est la suite logique des deux premiers morceaux. Le tempo s'accelère avec "Serial tape burner" mais les passages émo sont aussi de la partie, ce qui provoque une sorte de cassure dans la titre, bien vu ! La mélodie la plus émo, la voilà avec "Matchless", le titre que ne renierait pas Second Rate. Un pur bonheur, le groupe maitrise son sujet avec perfection. La fin du titre se veut plus dure, plus intense comme si les 7.8 cherchaient à surprendre, bouleverser son auditeur. "Forward" emboîte le pas, avec un tempo assez cool. Très mélodique lui aussi, le titre est basé sur une multitude de break à la batterie, chose qu'on ne retrouvait pas auparavant. "S.P.W.D." est dans la lignée des titres précédents, mais on dirait que Seven Hate s'amuse à jouer un style en tirant plusieurs ficelles, en utilisant différents moyens pour arriver au même but, et ça, c'est ce qu'on appelle la classe. Ouahhhhhhhhhhhhhhhhhouuuuuuuuuuu ! "Goddam City" est un titre à deux cents à l'heure, et en conservant les arpèges mélodieuse, ça va vite, et bien que moins punk qu'à l'accoutumé (dû à la production ?), ce titre sera vraisemblablement acceuilli avec satisfaction par les fans de la première heure des Seven Hate, malgré une fin plus lourde et plus émo. "Backwards" est lui aussi un morceau dans la veine émo, très bien interprété et avec de savoureuses idées. "President Evil" enfonce le clou : intro guitare de folie, roulements de batteries, grosse réussite, j'ai vraiment l'impression d'écouter un groupe qui partage avec Dead Pop, les Rate ou Get Up Kids les mêmes gouts pour la musique émotionnelle. Et par un formidable tour de passe passe, 7.8 change d'ambiance comme d'accords, c'est véritablement excellent. Ouahhhhhhhhhhhhhhhhh ! Le disque se termine avec "Ban This", tout en vitesse, punk rock à souhait, sortez vos doigts, faites le signe du diable, on est sur une piste. Une façon de dire que Seven Hate n'est pas mort, ou qu'ils ne sont pas devenu de vieux croulants ? Pfff, de toute façon, qui peut penser ça, à part les jaloux ? Seven Hate, dans un registre beaucoup moins radical que les Burning Heads, a su surprendre en interprétant un album fait de compo mariné avec l'énergie, l'émotion, la vitesse et la mélodie. Du grand art messieurs dames, je vous le dis bien fort, du grand art.