26/03/22 Mag #50 !!! : Un 50ème numéro, ça se fête ! Alors on s'est fait plaisir avec un des groupes les plus importants des années 90 (celles de notre jeunesse pour beaucoup(...)
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13/02/22 Seven Eyed Crow filme un garçon bizarre : Seven Eyed Crow a posé des images sur "Weird boy" qui apparaît sur leur EP Icarus.
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30/12/21 Seven Eyed Crow à son ancien monsieur : Seven Eyed Crow sortira un nouveau clip pour le morceau "To my old man" le 11 janvier 2022. Un teaser est dispo. Ce titre sera présent sur l'EP Icarus(...)
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Numéro :
Mag #50
Un 50ème numéro, ça se fête ! Alors on s'est fait plaisir avec un des groupes les plus importants des années 90 (celles de notre jeunesse pour beaucoup dans l'équipe) : Therapy? ! Au menu, une superbe interview menée par Olivier Portnoi (et ouais !) et l'intégralité de la discographie du groupe ! On a invité quelques autres loustics à prendre part à la fête, on te laisse découvrir tout ça comme les interviews de Supermunk, Jack And The Bearded Fishermen, Darcy, You Said Strange, Effervescence Records, Athlete, Brns, Burning Heads, Pili Coït, Mopa...
Alors que j'allais m'atteler à la chronique de cet EP, j'apprends la mort de Mark Lanegan et j'hésite à écrire ces lignes tant je sais que l'article va être influencé par cette triste nouvelle. Comment à cet instant ne plus entendre que des lamentations, des plaintes et la mélancolie dans les cinq nouveaux titres des Bordelais ? Et si la rage de "Eyes wide shut" était celle du désespoir ? Tout ça pour revenir au point de départ ? À quoi bon ? Le nerveux "Until" me semble désormais déchirant, "To my old man" n'est-il pas un message d'adieu ? Les méandres narratifs de "Visions" ne sont-ils pas le signe que nous sommes perdus ?
L'humeur du moment peut nous faire ressentir différemment la musique, quand on connaît par cœur certains morceaux, ils peuvent servir de refuge, apporter du réconfort, quand on ne les maîtrise pas forcément (et qu'ils sont pour certains pas si simples à suivre et à mémoriser), ils agissent comme des éponges et se teintent de nos sentiments. Penses-y quand tu écouteras Icarus, car les Seven Eyed Crow ont évidemment mis autre chose que de la tristesse dans ces titres, ils y ont mis de l'envie, des idées fouillées, des sons soignés, des ambiances scintillantes, et si on trouve de la douleur aux détours de quelques passages, cet EP brille aussi sur quelques facettes... Shine on you crazy diamond.
Seven Eyed Crow poursuit sa route, pas forcément vers le soleil cette fois-ci, et à l'image de son artwork, elle n'est pas facile à suivre, avec les inspirations multiples que le groupe amalgame, le résultat est labyrinthique même si le rendu final est plus organisé que chaotique pour reprendre l'oxymore du nom de l'album. Les Bordelais n'ont pas peur des oppositions de style et des mélanges et vont chercher autant du côté d'un emo-pop-rock californien quand le chant est clair et mélodieux (Incubus, Hoobastank ou plus proches de nous Stereotypical Working Class) que du métal alternatif quand les guitares s'aiguisent et que les rythmes se durcissent (Staind, Chevelle) avec pourquoi pas quelques touches prog' dans certaines constructions ("As leaders", "Standards"). Mais l'ensemble se tient et la voix de Jay sert de fil d'Ariane pour ne pas se perdre, même quand le combo invite des amis à étendre encore davantage leur univers (une guitare solo, un clavier et des percussions viennent renforcer 3 titres). Si on accepte cet éparpillement, on s'y retrouve, sinon, on risque de préférer certains morceaux à d'autres et donc de ne pas être toujours à l'aise, un peu comme la sensation que procure le morceau "Organized chaos" et un de ses riffs introductifs largement emprunté à Tool ("Forty six & 2" !!!).
Seven Eyed Crow / Chronique LP > Dark ways to the sun
Depuis l'aube des temps, le corbeau sur son arbre perché est un symbole fort. Dieu créateur pour certains, annonciateur de faucheuse pour d'autres, l'animal a ce génie de pouvoir voler sur le dos pour ne pas voir la misère. Alors qu'en sera-t-il pour notre formation bordelaise ?
Fin 2015, Seven Eyed Crow sort son premier album : Dark ways to the sun. L'opus s'ouvre par une introduction sonore : les corbeaux croassent, les loups hurlent au loin dans le vent. Une petite pluie froide sur nos épaules et l'ombre de Black Sabbath viendrait presque planer sur nos têtes.
Sans transition, le titre éponyme fait son entrée. Les dix premières secondes nous promettent l'obscurité avec une batterie qui tape fort et un son bien lourd. Mais cette petite sauterie ne semble pas au goût du chanteur qui calme bien vite le jeu. "Chauves-souris, rentrez ! Nous sommes fais comme des rats, Jay semble bien décidé à nous faire toucher la lumière !" J'avais rêvé d'un truc heavy qui sente la peur, qui pue la mort et finalement l'oiseau nous chante des jolies mélodies. Cela dit, le titre s'épice crescendo et montre qu'au delà de la voix aux allures pop, Seven Eye Crow a un certain cachet. Quelques cris brutaux nous donnent la preuve que le groupe peut prendre des allures de post hardcore au plumage noir.
Plus agressif, "Walk into the wild" ne change pas de concept mais se révèle être bien au-dessus du début de l'album. Seven Eyed Crow donne l'impression de vivre davantage son trip. Le morceau permet à Tom de passer sous les projecteurs en nous proposant un joli jeu de basse. Les hurlements du chanteur rendent le son plus sauvage. La formation tient la barre et nous emporte peu à peu sous son aile. Un morceau tel que "Leaky frames" rend compte de la diversité des influences d'un groupe qui cherche à déposer sa marque de fabrique. Tantôt sous les cieux sombres du métal tantôt sous la chape d'un rock plus classique. Pépite de l'opus, "Salt and lime", montre tout le savoir faire du chanteur : voix claire, envolées, phrases parlées tendues et cris en bord de rupture. Capacités en adéquation avec l'atmosphère dans laquelle Seven Eyed Crow nous baigne.
Entre la vie et la mort, le corbeau sur son dernier vol confirme son identité. C'est un rock à la croisée des mondes qui propose un mélange de styles, que ce soit pour l'instrumental ou pour la voix. Les contrastes sont aussi marquants que surprenants. Les premiers battements d'ailes ne laissent pas de marbre pour cet oiseau qui peut encore prendre une belle envergure.
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