Seven Eyed Crow - Icarus Alors que j'allais m'atteler à la chronique de cet EP, j'apprends la mort de Mark Lanegan et j'hésite à écrire ces lignes tant je sais que l'article va être influencé par cette triste nouvelle. Comment à cet instant ne plus entendre que des lamentations, des plaintes et la mélancolie dans les cinq nouveaux titres des Bordelais ? Et si la rage de "Eyes wide shut" était celle du désespoir ? Tout ça pour revenir au point de départ ? À quoi bon ? Le nerveux "Until" me semble désormais déchirant, "To my old man" n'est-il pas un message d'adieu ? Les méandres narratifs de "Visions" ne sont-ils pas le signe que nous sommes perdus ?

L'humeur du moment peut nous faire ressentir différemment la musique, quand on connaît par cœur certains morceaux, ils peuvent servir de refuge, apporter du réconfort, quand on ne les maîtrise pas forcément (et qu'ils sont pour certains pas si simples à suivre et à mémoriser), ils agissent comme des éponges et se teintent de nos sentiments. Penses-y quand tu écouteras Icarus, car les Seven Eyed Crow ont évidemment mis autre chose que de la tristesse dans ces titres, ils y ont mis de l'envie, des idées fouillées, des sons soignés, des ambiances scintillantes, et si on trouve de la douleur aux détours de quelques passages, cet EP brille aussi sur quelques facettes... Shine on you crazy diamond.