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1997 sonne le glas des Electrics Buttocks (qui évoluait dans un rock brut de décoffrage) mais donna naissance au groupe Servo. Un an après, le groupe, déjà bien aguerri, sort son premier album éponyme via Tripsichord. En 2000, Arno prend le poste de bassiste et rejoint donc Leo (guitare/chant) et Remi (batterie). Sense of Humour & Archeology verra le jour en 2003 et sera donc le premier album de Servo avec le line-up définitif. En 2005, le groupe rejoint le label Crash Disques (Dead Pop Club, Lab°, Portobello Bones...) qui publiera l'album Food ! la même année. Le groupe sillonne la France de fond en comble avec ses prestations énergiques et publie un nouvel album en 2008 : Afterbeat generation toujours chez Crash Disques et si tu ne l'as pas encore, c'est soit que tu vis sur une île déserte, soit que tu es sourd (et là on te pardonne.).

Servo / Chronique LP > Afterbeat generation

servo_afterbeat_generation.jpg Servo, c'est le genre de groupes qui ne peut que forcer le respect : ils oeuvrent depuis plus de dix ans sur la scène hexagonale avec pour bilan un paquet de concerts avec des formations diverses (de Nashville Pussy en passant par les No One Is Innocent et les excellents dunkerquois de Milgram) et surtout 4 albums, dont Afterbeat generation, cocktail corsé issu d'une longue maturation et d'une fermentation d'influences diverses. Aux jeux des influences d'ailleurs, le trio montpelliérain cite les Pixies, McLusky, Jon Spencer Blues Explosion, Fugazi et Blur : un choix résolument éclectique et c'est avec ce même souci d'éclectisme que les Servo ont concocté une mixture à la fois résolument rock et punk dans l'approche mais empruntant de ci de là des ramifications vers des éléments hardcore, noise et même pop, un mélange à la fois détonant et souvent surprenant. Afterbeat generation contient donc 13 titres oscillant entre 2 et 3 minutes pour la plupart : efficacité et concision vont donc rythmer cet album durant pas très loin de 40 minutes d'une musique qui semble avoir autant de visages que Fantômas dans la trilogie avec De Funès et c'est d'autant plus palpitant pour l'auditeur. Servo, c'est d'abord un rock-punk où un punk-rock empreint d'urgence avec des refrains scandés percutants ("Oxygen reaction", "The Christians") mais c'est aussi une machine à concocter des compositions pop rugueuse ("Get around", "Is it clear"). Le trio sait également faire rejaillir de vieilles racines hardcore en se montrant beaucoup plus virulent ("Amphetamines") mais peut également pactiser avec les hautes instances du dancefloor avec des titres intégrant ce swing cher au groupe de Jon Spencer. ("Sex toy", "World is mine"). Les Servo se font plaisir, repoussent ce que l'on pense être leurs limites et ça leur promet des perspectives carrément réjouissantes en terme d'inventivité.
Afterbeat generation est un excellent album à consommer cul-sec et sans aucune modération. Et allez les voir en live, ils passeront forcément pas loin de chez vous.