Car là où les deux premiers Eps surprenaient par leur fragilité instantanée, leur accroche symbolique de l'oreille, The servant s'annonce déjà comme l'album de la maturité, tant pis s'il ne s'agit que du premier d'un groupe à la classe magistrale et inattaquable. Cohérent, il est aussi (forcément) plus difficile d'accès, ne révélant son potentiel de singles en cascade qu'au bout de minutieuses inspections sous toutes les coutures bien ficelées. Tout semble tellement imparable et tellement improvisé à la fois, du très lyrique "Cellas" qui ouvre l'album à anglaise (Oasis sous acide?), aux sautillants "Beautiful things" et "Devil" qui l'espace d'un instant renoue avec le passé trouble d'un groupe élevé au punk-funk des familles et au clubbing acharné. Dan Black est bien le leader escompté, on l'imagine sans peine mégalo et surdoué, petit génie autiste se mutant la nuit tombée en Prince électronisé batifolant d'un bout à l'autre de la chambre sans souci des conventions musicales, capables d'enchaîner un beatlesien "Not square, terrified" à un monstrueux et prophétique "Jesus says" tout en beat et en boucle chahutante. Garçon, un album frais, bien frappé. À votre service, sir.
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