Serj Tankian - Harakiri Salut bande de bâtards,

Ça va ou bien ? Bon aujourd'hui, le double maléfique de The Aurelio ("The" pffff, qu'est-ce qu'il ne faut pas lire quand même, tout le monde sait qu'il n'y a qu'un seul The et que c'est Da Pimp bordel...), chronique la grosse blague ou belle vacherie (vache... harakiri, humour beauf) du moment à savoir... "Harakiri" (c'est bien t'as suivi), soit le nouvel album du cousin Serj Tankian. Parce que ouais, le mec s'est encore échappé tout seul de System of a Down pendant que le groupe qui l'a rendu riche et célèbre végète toujours dans un semi-hiatus qui se prolonge (même si d'un point de vue marketing, c'est roublard). Bref, celui-ci lui fait encore le coup de l'album solo après déjà deux premiers efforts déjà fort bien daubés, mais Da Pimp, il sait lui que les disques de Serj c'est comme les Fast & Furious, Halloween ou Twilight au cinoche hein, ce n'est pas parce que c'est impitoyablement mauvais qu'on arrête d'en sortir des "sequels" comme ils disent les ricains (bon Da Pimp, il prononce séquelles avec un accent bien franchouillard parce que bon, faut pas déconner quand même).

Hum..., là, c'est quand même le moment où Da Pimp se souvient que le mec s'appelle Serj et que t'as beau mettre un "j" pour te la raconter, ça ne fait toujours pas un bon nom de scène, enfin si, dans le milieu valse musette et bal du troisième âge mais dès qu'il s'agit de facturer du rock riff de patron, là ya plus personne. "Et System of a Down connard?" Ouais ben, SOAD parlons-en justement. Et vas-y que je te raconte que je me mets en hiatus pour développer des projets solo et que je me reformerai quand la nostalgie des belles années de franche camaraderie sous la douche (et en backstage avec les filles du Pimp) re-poindra le bout du museau. Non mais qui y croit ? T'as vu un peu la gueule des projets en questions ? Entre les machins solo de tonton Serj et les deux autres lascars (dont le Daron... Malakian) qui font mumuse avec Scars on Broadway. Non la vraie raison, c'est que les gaziers en avaient marre de partager le butin (et les filles ?) en quatre et que là, séparément, même si c'est toujours très très mauvais, les parts sont quand même moins congrues (ce sera le seul mot un peu bizarre de la kro', tu peux reposer ton dico petit...). Comme ça, dès qu'il s'agit de se presque "reformer" ("presque" hein, puisqu'ils ne sont pas séparés les lascars), ça permet de faire grimper les enchères (bah ouais, c'est là que c'est finaud). Et en ces temps de crise du disque, ce n'est clairement pas du luxe. Les mecs seraient juifs et pas arméniens, on crierait au scandale.

Toujours est-il que le Tankian-là, il nous a déjà fait le coup une fois avec Elect the dead, puis deux, le temps d'Imperfect harmonies. Et bien rebelotte avec Harakiri... sauf que cette fois, ça commence à se voir que le mec est un charlot dès lors qu'il s'agit composer des morceaux dignes de ce nom sans ses compères de sauteries. Du coup, parmi la douzaine de titres proposées, il suffit de jeter une oreille (distraite hein, faut pas abuser quand même...) sur "Figure it out", "Occupied tears", "Ching chime" ou encore "Reality TV", pour comprendre que le leader de SOAD a ici zéro idée et qu'il décline ses vieilles recettes à l'infini, mais que, malin, il le fait en dissimulant ça derrière les paravents d'une production aux petits oignons. Histoire de glisser le machin en loucedé, comme un truc un peu sale avec un one-shot dans les loges après un concert de reformation. Genre sur un malentendu ça peut passer. Bon là, enterré sous des litres de mièvrerie crasse ("Forget me knot"), c'est un peu (trop) gros. Et contrairement à ce qu'on dit, quand c'est trop gros, bah... ça passe pas. Ecoute, dégobillage, ré-écoute, poubelle, rien n'y fait. Malgré la fougue décomplexée du bonhomme (au moins sur ça, le gonze assure), Harakiri aligne les poncifs rock et punkisant parfaitement stériles ("Uneducated democracy" et "Tyrant's gratitude" en tête) dont l'écriture vidée de toute substance s'accommode bien mal d'une voix qui doit devenir un peu plus nasillarde à chaque album, jusqu'à être à la limite du supportable. En plus il est végétarien le mec...

Tout ça pour dire en gros que le meilleur truc de l'album, en tous cas le plus pertinent, ça c'est sûr, c'est donc le titre. Harakiri, va-y Serj, on te regarde faire maintenant.

PS : et comme d'hab', la pochette est bien dégueulasse.