Seed from the Geisha - Talk peace to the wolf Sorti d'un peu nulle part, Seed from the Geisha débarque, sous la bannière M& O Music (KinkyYukkyYuppy, Splinn) avec un premier album à l'artwork particulièrement soigné et qui de fait, induit un premier "a-priori" positif. Comme quoi le look visuel d'un disque, ça compte aussi énormément, surtout quand on ne s'appelle pas Foo Fighters (qui soit dit en passant, peut aussi commettre des artworks bien laids). SFTG donc, qui dès les premiers titres de son Talk peace to the wolf ("Heads or trails" et "Feather") se place aux côtés de 30 Seconds to Mars (quand ils faisaient encore quelque chose d'audible) et des méconnus mais hyper doués Middle Class Rut.
Une veine rock alternatif aux mélodies pop et accents rock savamment dosés pour donner de l'impact à des morceaux qui sonnent magnifiquement bien, un des membres du groupe bosse au Studio Sainte-Marthe, ce qui explique des tas de choses, un songwriting plutôt fin même si clairement inspiré par la scène alternative nord-américaine (certes qui ne l'est pas dans ce registre-là ?) et un savoir-faire tranquillement irréprochable. En 2 titres, SFTG démontre qu'il mérite plus qu'un simple coup d'oeil à l'artwork de son premier album. Dommage qu'il se laisse un peu aller sur un "Radiance" vraiment marshmallow et mou comme c'est pas permis alors qu'il sait très bien enflammer les amplis, comme sur l'énergique "Deliverance". Riffs bien incisifs, mélodies outrageusement rock'n'roll et soli fougueux de rigueur, le tout agrémenté de ce supplément de hargne brute et corrosive qui font les albums qui ont du caractère.
Si l'on ajoute quelques incursions pop plutôt très inspirées et des arrangements globalement du plus bel effet malgré quelques "facilités" un peu clichées, des passages aériens élégants et des plans plus électriques pour ramener l'auditeur à la réalité rock (l'excellent "Light a spark"), Seed from the Geisha livre un premier effort propre, net et sans bavure, un poil trop nickel même ("Shades", "One knee on the concrete"), tant on se prend à penser qu'un côté plus roots aurait certainement donné un peu plus d'âpreté et de là d'intensité à ce Talk peace to the wolf qui par ailleurs, est une bien jolie surprise, ce malgré un dernier morceau un peu décevant ("Vampire youth"). Affaire à suivre.

NB : par contre, le boîtier cristal, c'est has been, surtout avec une si belle pochette. A bon entendeur.