Mai 2000 : Seven Hate est en concert à Nancy. Bon, ben l'entrée est pas cher, il y a 3 groupes, bah allons-y. Première partie : un groupe de Besançon, Second Rate. Je ne connais pas. Ça démarre. Et là je prends une baffe ! Second Rate joue bien, Second Rate joue vite, Second Rate joue, tout simplement.
Le groupe, composé de 4 musiciens, est né il y a 2 ans dans le froid du Doubs. Et d'entrée, le quatuor pose cartes sur table : mélange sera le maître mot de leur musique. Car 2nd r8 n'est pas une formation d'un style prédéfini ! Non, c'est un mélange de hardcore et de pop, deux mouvements musicaux qu'ils affectionnent tout particulièrement. Et le mélange des deux influences aboutit à des morceaux très denses, avec le plein de mélodies accrocheuses et de passages très rentre dedans, où l'émotion est omniprésente.
Second Rate qualifie sa musique de rock. Comment pourrait on les contredire à la vue de leurs influences, telles The Bushmen, Husker Du, Fugazi mais surtout Samian et Get up Kids. Mais la bio du groupe parle de "émo-punk-mélo-pop-core" pour évoquer la musique des Bisontins ! Tout un programme donc, mais cette dénomination est tout à fait crédible quand on écoute les productions du groupe.
Indépendant : voilà un mot qui sonne bien quand on évoque les 4 ! Car, en plus de faire de la musique et de bruler les planches, le groupe a créé son label, Vampires Records, ainsi que sa structure de management et sa feuille d'info, Unwell. Mais l'activité principale reste bien sur la musique, et en l'espace de deux ans, les 2nd r8 n'ont pas chômé : 2 démos, un split cd avec Brainwash, et enfin un MCD 6 titres : Nice Line Life, enregistré au Studio Pole Nord, paru en avril 2000 chez Prehisto Rec/Vampire rds. S'ajoutent à ça une multitudes de participations à des compilations et autres tributes, notamment au sampler rock sound cet été 2000. Le groupe donne aussi des concerts : il a à son actif une soixantaine de live à travers la France, avec des groupes comme Seven Hate, Les Thugs, leurs potes de Dead Pop Club, Portobello Bones…Ce multi activisme de la part de personnes issues du fanzinat et de disques en VPC apporte un plus dans une musique qu'il semble jouer avec intérêt et sans soucis de sophistication.
Leur premier vrai album sort en 2001, le titre, Grinding to dust two years somewhat insane, n'est pas évident à retenir mais il va falloir faire avec !
Line up : Jon - Guitare + Sylvain - batterie - chant + Sam - Guitare + Tïko - basse - choeur
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Second Rate / Chronique LP > Last days of glory
Ce disque de Second Rate a en quelque sorte un goût amer. Pas parce que le quatuor bisontin, groupe de génie de sa génération, nous a pondu une merde en guise de dernier effort, non, vous n'y êtes pas. C'est justement parce que cet album est génial que je lui trouve un goût amer. Parce que, putain, quand on aura, au bout d'une écoute seulement, pleins de riffs de l'ami Samy, des breacks de Bombled et tout le reste dans la tête, on se rendra encore plus compte que ces compos de folie ne seront jamais défendues sur scène. Oh shit !!! Alors, profitons de ces derniers morceaux de gloire pour frissoner une bonne fois pour toute. Sortez les bières chaudes, préparez vous un bon paquet de clopes, rechaussez les converses, claquez votre perf des plus belles occasions et prenez plaisir à écouter ce disque, que dis-je, LE disque de Second Rate, le 13 titres ultimes, le skeud qui va vous réconcilier avec le punk rock, la pop, le hard rock, les émotions et la sueur. Spécialiste des Rate sur le w-fenec, je peux vous certifier que si vous avez adoré This machine kills emo-kids et Grinding to dust two years somewhat insane, vous tomberez sous le charme de Last days of glory, encore un titre provocateur qui prend toute son ampleur quand on sait que le groupe n'est plus à l'heure où vous lirez ces lignes. Le disque contient des brûlots comme "No one can control", "You don't desserve my love" et bien d'autres, chansons estampillées tubes qui dévoilent le coté ravageur et incontrôlable de Second Rate, les fauves sont lâchés, personne ne peut retenir la Les Paul de Jon, la basse de Fred et la Rickenbacker pourri de nasty samy. Les plans de grattes, techniques sans tomber dans le ridicule, transpercent à coup sur le coeur de celui qui les écoutera. Enregistré chez Kaiser dans les coins de Besançon, ce disque, qui ne bénéficie pas de la prod pharaonique de Weber (producteur des morceaux du split avec les Flying), reflète beaucoup le son des Rate, bricolage et urgence qui savent sonner. Comme toujours, avec les Rate, on a droit à quelques surprises toujours plus fumeuses, ou fameuses, c'est selon, les unes que les autres. En témoigne le titre éponyme de l'album, à grands coups de dobro et autres guitares country, ou bien le morceau hommage au cultissime acteur Patrick Dewaere, sur fond d'extraits de dialogues de l'acteur fantasque. Sans oublier le génial auto-reprise de leur tube "Oklahoma kids" joué en accoustique. Surprenants mais tellement bien exécutés. Pour le reste, toujours des tubes, rien que des tubes avec notamment, l'émo "Paul loves that" où Sylvain donne le meilleur de lui-même, les très Second Rate "To be nice" et "Tsunami", le grandiose "These boots are made for kicking" qui reste un des meilleurs méfaits du disque avec son intro très UDS. Et pour boucler la boucle, le titre qui dévastera tout sur leur passage, et, ironie du sort, seul morceau chanté en français par Sylvain, la cultissime cover de la série animée "Cosmo cats" déjà présente sur la compil Pop 'n' core sorti il y a quelques temps par Lolo Prehisto. Et alors que les dernières notes résonnent de ce punk à la limite du grind rock, il faut bien se rendre à l'évidence... Second Rate, c'est fini ! Bande de fumiers, vous êtes des salopards. En tout cas, sachez, les gars, que vous laissez derrière vous des orphelins fans de vos disques, de vos live, de votre accent pourri du pays Haut, de vos vannes pourries, de vos scandaleuses attitudes, de vos pique nique détriturés au bord de la moselle les soirs de concerts annulés, de vos badges et de vos sales gueules. Sachez le, messieurs, on vous aime et on vous oubliera pas comme ça..."Death to false emo punk" qu'ils disaient ! Allez en enfer, on arrive !!!
Chronique Compil : Second Rate, Emo glam connection 2
Second Rate / Chronique EP > This machine kills emo-kids
Depuis quelques temps, l'idée courait... reportée à quelques reprises, différents formats évoqués, mais voilà, maintenant, il est bien là, et c'est un régal ! Imaginez le meilleur groupe émo pop rock à tendance sataniste proche du punk et du mélodique côtoyant l'espace d'un CD l'espoir du punk mélo jamais avare du studio et de concerts énergiques. Second Rate, véritable référence du circuit indé et les Flying Donuts, encore sous les projecteurs grâce à une participation aux Eurocks et un album rafraîchissant lient leurs guitares et leur chant en anglais quelques mois avant la sortie du deuxième épisode Emo Glamesque annonciateur du pire. Une véritable histoire d'amour entre les deux formations qui ont mainte fois partagé les scènes de France et de Navarre et qui se rencontrent pour 4 titres chacun. Et quels titres !! À moins d'être nouveau sur le W-Fenec, tout le monde connaît mon intérêt pour les deux groupes, et ce split édité en cd et en vinyl pour les anciens ne fait que renforcer mon sentiment sur ces deux formations. Les deux groupes sont toutefois différents, et ce disque version 2003 tend à démontrer pourtant qu'ils sont complémentaires.
Honneur aux plus dangereux des deux, c'est à Second Rate d'ouvrir le bal. Alors que les Bisontins m'avaient laissé sur des morceaux d'un gros niveau sur le split partagé avec Scuttle, avec une tendance fortement rock 'n' roll sans fioriture et sans effet, la bande à Sylvain surprend à deux niveaux aujourd'hui. Sur le fond, le son a pris une autre dimension, carrément époustouflant et entièrement ravageur. Mais sur la forme, Second Rate reviennent avec des morceaux beaucoup plus calme, sans jamais délaisser les mélodies et la hargne contrôlée. J'ai donc été surpris lors de la première écoute, m'attendant à de gros riffs de guitares d'entrée. Mais non, "Woodheaded" sème le trouble avec sa longue intro ambiante, sa basse prépondérante et ses grattes hypnotiques. Mais une fois la surprise digérée, je me rends compte que les Rate sont incontestablement géniaux. Car les parties de guitares sont de plus en plus poussées dans la composition, et que la partie rythmique prend une ampleur considérable sur ce morceau. Tout en restant reconnaissable entre mille, Second Rate exploite un nouveau degré dans la composition. "Rubylips" est un morceau beaucoup plus lignée des anciens titres, avec un break des plus jouissants. Faudra que je prenne des cours de 6 cordes avec John et Sam, histoire de comprendre d'où sorte ces accords si jolis. Le morceau est incontournable pour les fans du groupe, tellement il est intense et émouvant en même temps, voire même apocalyptique dans son achèvement. "Oklahoma kids" et ses guitares usant de pédales d'effets et de multiples pistes la joue un peu plus cool que son prédécesseur, encore un tube où il sera facile d'emballer une bosse gonze dans sa chambre. C'est toujours mieux que Jennifer ou Bruel. "Degrass high school" me conforte dans l'idée que Second Rate est un groupe qu'il est fondamental d'écouter au casque, tellement chaque écoute apporte son lot de sons et de mélodies auxquels on avait pas fait attention auparavant. Cette plage quatre nous offre un Second Rate remonté et envoûté par je ne sais quelle force du mal, incrustée de dialogues de films. Ils ont le chic pour balancer la sauce à la fin ceux là, ce qui fait qu'on est pressé de les retrouver.
Mais voilà que le cinquième morceau fait son apparition... c'est au gamin de prendre le relais. C'est qu'ils sont fougueux les Flying... Mais pourquoi être si énervé ? On se le demande...mais ce n'est pas pour nous déplaire, tellement c'est un grand moment de les retrouver. Personnellement, je connais quasiment par cœur les quatre morceaux des Spinaliens pour les avoir entendu maintes fois en concert. Seulement voilà, il n'est jamais évident d'écouter des morceaux enregistrés après les avoir pris dans la gueule avec des milliers de watt. Et c'est avec une grande surprise que je prend ma claque dans la face... le son est monstrueux, l'énergie est incontrôlable, ils jouent avec mes nerfs ces exhibitionnistes !!! Et c'est sans nul doute qu'il vont en bluffer plus d'un ces trois là. Quatre titres donc, et quatre couleurs. Pour "Once for all", typiquement cousin des morceaux les plus bruts de Last straight line, leur premier album, ça sera le rouge, couleur du sang. Comme "Ozzy's kick your ass" des Rate, c'est le morceau ultime, le hit rock 'n' roll par excellence, l'éjaculation de fureur la plus violente qui soit !!! Pour "Time flies", ça sera le bleu, allez savoir, je ne sais pas pourquoi moi-même... Sur ce titre, les Flying assomment une nouvel fois l'auditeur de par sa puissance et son sens imparable de la mélodie. Un tube incontestable au thème que ne renieraient pas les Seven Hate. Une vraie chanson quoi, dans le pur style mélodique, avec ses arpéges et tout et tout. Pour "One year again", le rose s'impose, tellement ce titre est fait pour les filles. J'exagère, mais les émo girls les plus émotives seront forcément démasquées. Même moi, je ne reste pas insensible aux mélodies déployées par Manu, Minmin et Mimi, qui joue de sa voix et de sa guitare pour les faire mouiller. Mais toujours dans les règles de l'art, on lui fait confiance à la vipère. Une fois emballée, la gamine ne pourra que constater les dégâts, elle est tombée sur une bande de salauds qui arbore le noir dans "I wanna rock", véritable morceau bâtard entre le stoner crasseux et le rock 'n' roll crapuleux. 4 chansons pour tous les goûts mais identifiable comme du bon Flying Donuts. Car oui, les Flying Donuts jouent sur quatre tableaux sur ce disque, mais ils ont su imposer leur marque de fabrique, synonyme des meilleurs.
Que dire après l'écoute de ces huit titres desservis par les Rate et les Flying ? Merci, tout simplement. Death to false emo punk !!!
Second Rate / Chronique Split > Split CD Scuttle / Second Rate
Quel est l'intérêt du split CD ? en fait, il s'agit du partage. Partager un album avec un groupe avec qui on possède des affinités musicales et humaines. Se partager la track list d'un disque permet de présenter ses nouvelles compos sans avoir à sortir un skeud complet, c'est appréciable. De plus, comme il en est question ici, partager un split avec un groupe étranger permet de faire circuler le noms des formations à l'étranger ou le groupe résidant bénéficie d'un aura plus que respectable. Et puis personnellement, ça me permet de retrouver sur skeud mes chouchous les Second Rate. Je ne vais pas te retracer leur historique (dispo plus haut ou sur le secondr8.com). Par contre Scuttle, je n'avais jamais entendu parlé. Bon, je suis certainement inculte mais maintenant, le mal est réparé. Autant le dire tout de suite, le niveau de ce split est assez élevé. 5 titres chacun (nos nationaux de Besac trichent un peu avec un morceau intermédiaire à la plage 6, certainement pour délimiter les prod' des deux groupes.)
Scuttle dispose donc de 5 titres pour se présenter à nous. Les anglais rentrent tout de suite dans le vif du sujet avec "Small wars fought everyday", voix claire et guitare saturée. Le groupe pratique un émo plus violent que les français de Second Rate. Tout de suite, on se rend compte que le son est un petit brouillon, on aurait préféré mieux distinguer les guitares. Mais ça n'empiète pas sur les qualités de compositions du quintet. On sent que le groupe n'est pas né de la dernière pluie, les refrains sont imparables, de la grande classe, à part peut être les hurlements en fin de morceau, pas vraiment nécessaire. "The rise and fall of me and you" confirme le bien fondé du premier titre du split. Le son encore une fois me dérange un peu. Pour ce titre, ça sera un peu plus hard rock avec beaucoup de basse. Etrange, mais qu'importe, ça bastonne punk rock limite emo core surtout sur ce refrain pesant. "Damage assessment" bénéficie pour ma part d'un meilleur son, et la compo s'en ressent un peu. Riff bien tendu, alternant avec les passages de guitares discontinues, puis les riff limite hard rock sont de retour pour calmer tout le monde. Certainement imparable sur scène. De nouveau de vrais riff rock à la guitare en ouverture de "Driven to magnetic north", ambiance que ne renieraient pas les 2nd r8.L'émo limite hardcore dans ses grands jours. Pour finir avec les anglais, "Gravity caused me to crash and burn" démarre très fort avec roulements de caisse claire et intro à 200 à l'heure, et coupure aux accords tendus. Simple mais efficace. Scuttle a de beaux jours devant lui, et mérite certainement une production un peu plus propre pour donner dimension à ses compo qui font effet.
Me voilà maintenant en terrain conquis, LE groupe émo mélo core 101% rock'n'roll français explosent la baraque. Surprise qui n'en est peut être pas une, le premier morceau, "What we talk about when we talk about love", qui, en moins de deux minutes, met tout le monde d'accord. A l'image des certains morceaux du Nice Line Life, cette compo exclusivement acoustique ,avec une jolie orchestration grâce à l'adjonction de violon et d'un discret orgue, met tout de suite l'auditeur dans une ambiance sereine. Magnifique. Les guitares en arpège amènent à Second Rate un coté romantique. Puis c'est la déflagration, la surpuissance et le chaos en une intro : "Ozzy kicks your ass" est un titre explosif, qui démarre sur un rock plus rageur que jamais et, par une pirouette dont ils ont le secret, le groupe part dans une ambiance émo rapide. Excusez du peu, c'est du grand Art. Une éjaculation de riff, de décibel, le kiff quoi. La suite ne sera que confirmation. "Whit the sun" démarre instantanément à 2000 à l'heure, posant une ambiance des plus e{c}lect{r}iques, au choix. Les guitares sont sans cesse à la recherche de la note juste. Second Rate a réussi le pari de devenir un de ces groupes dont on reconnaît immédiatement la musique. Intro longue et pesante, c'est au tour de "Them".Une minute de bruit hallucinogène, est c'est parti avec des riff lourds, l'émo core prend véritablement tout son sens dans un morceau de ce type. La voix de Sylvain y est pour beaucoup. La production renforce la quasi perfection du quatuor jamais en panne d'idées. Tout au long du morceau, l'émotion gagne du terrain, l'auditeur est malmené, mais évidemment on en redemande. C'est chose faite avec "Distorted vision". Sans transition, immédiatement, on retrouve un Second Rate plus rock'n'roll sur l'intro jouant sur les rythmes, le tempo se faisant plus lent, puis la machine repart de plus belle. Paf, ça y est, la mélodie est déjà dans toutes les têtes. Le morceau se termine de nouveau avec un clavier un peu psyché, les guitares rugissent. Encore un grand moment. Second Rate aime surprendre, cela sera chose faite : La bande de Sylvain clôture ce split avec un instrumental agrémenté certainement d'extraits de dialogue de films. La musique une nouvelle fois à tendance fortement émo semble justement être tout à fait apte à en être la bande son. Ça sera un film dramatique, assurément. L'absence de chant rend le morceau encore plus intriguant, plus fort. Une belle conclusion pour Second Rate qui termine sa partie de split comme le quatuor l'a commencé :la surprise et l'engouement pour un groupe qui monte.
Vampire records, après les sorties, notamment, de Flying Donuts et Noise Sugery, est décidemment un label de qualité. Ce split Scuttle/2nd r8 est une réussite. Tu le trouveras partout, dans les bacs grâce à la distribution d'UMC, mais aussi et surtout sur les concerts punk émo, car comme on dit chez nous, c'est un disque essentiel pour toute distro qui se respecte ! Le rock'n'roll n'est pas mort, encore une belle preuve.
Second Rate / Chronique LP > Promo 4 titres Printemps de Bourges
Comme tout le monde le sait, ou plutôt comme tout le monde devrait le savoir, l'espoir du rock en France est incontestablement Second Rate. Enfin, c'est un peu gênant pour moi de dire cela, car 2nd R8 n'a pas le statut d'espoir, disons qu'il confirme de production en production le bien que je pense de lui. Et je ne suis pas le seul. L'an dernier, Second Rate s'est inscrit aux sélections Franche Comté du
Chronique Compil : Second Rate, Emo glam connection
Second Rate / Chronique LP > Grinding to dust two years somewhat insane
Après ce premier 6 titres chroniqué pas loin d'ici, j'attendais vraiment le premier véritable disque des Bisontins de pied ferme. Franchement, je suis sûr d'une chose : ce groupe a du se renseigner sur mes groupes favoris, et en a fait une mixture pour que j'adore ce LP. Sans rire, ce disque est génial à plusieurs points de vue. Déjà, au niveau du graphisme vert de la pochette du livret (on aime ça le vert au W-Fenec) qui est somptueux. Et puis ces morceaux ont un son époustouflant. Franchement, rien à redire. Et le plus important, les compositions : on navigue une nouvelle fois entre pop et hardcore, avec toujours cette voix hors du commun de Sylvain, saturée naturellement mais tellement mélodieuse qu'il en provoque des frissons. 12 titres, ni plus ni moins, rien à jeter, des guitares incisives et fines, tranchantes et émouvantes . Il n'y a pas à dire, le mélange accord barré en puissance et les arpèges, c'est un plaisir. A chaque écoute des chansons, et dieu sait qu'à l'heure où vous lirez ces lignes j'aurais usé le cd, on redécouvre une note que l'on avait égaré lors de la précédente audition. La basse (tenu par un nouveau musicien) est toujours à bloc, discrète mais efficace, à l'image du groupe quoi. Et cette batterie qui emmène tout ce joli monde vers des rythmes au tempo rapide et radical n'est que plus entraînante. L'album commence avec "Darkness slowly warps me up" avec un sample style radio où est diffusé un bribe de riff du premier six titres du groupe, puis un autre riff qui annonce le premier morceau. Et là, c'est parti pour 56 minutes de bonheur ! En trois accords, les instruments installent un climat de mélancolie. Mais comment font-ils bon sang ? Le refrain est mélodique à souhait, tous les ingrédients pour faire un bon morceau sont réunis. "Obsession" pourrait faire un bon single de cet album : un tempo plus lent mais rythmé, ça se laisse déguster. Toujours à un moment du morceau, un petit truc fait que l'auditeur est transporté comme dans un rêve, c'est du bonheur. Le chant est en anglais tout le long de l'album, mais les sonorités de cette langue sont parfaites pour ce type de musique. "Death takes me away" est un morceau un peu plus relevé, mais les arpèges joués à vitesse intermédiaire ajoute un coté pop vraiment agréable. En contradiction avec la voix du chanteur/batteur qui hurle à certains moments. 4ème titre, "Blood stained dream", morceau au son clair, est carrément une chanson romantique, même quand les accords en distorsion s'envolent pendant quelques mesures. Magnifique, vraiment. La voix est en retrait sans doute pour mettre encore plus en avant la richesse de la composition. Rien à dire pour "Against attraction", c'est dur pur Second Rate, simple et efficace. Raffiné et tellement riche. Mon préféré de ce disque est incontestablement "This morning" avec cet intro riche de riffs, accords en puissance, du rock'n'roll à l'état pur. La distorsion des guitares se marie encore une fois admirablement avec le grain de la voix. Comme dans son mini cd, Second Rate joue la carte de l'accoustique avec deux très jolie morceaux, "Grinding to dust two years somewhat insane", et "Close to you" avec notamment un solo de guitare à la fin complètement psyché en adéquation avec des sons de claviers. Jouant diversifié, Second Rate crédite son premier album d'un titre très agressif, à la limite du hardcore tout en ajoutant sa touche mélodique personnelle : ainsi "My tears are faked" sent bon le pogo et le slam des concerts punk. Introduit comme un morceau de Placebo, "Perfect man" ou bien "667" bétonnent encore avec un esprit rock dans les riff, une réussite. Les mots sont parfois inutiles pour parler d'une musique qui vous transperce le coeur, à vous de vous précipiter sur ces morceaux. Et pour conclure ce skeud, Second Rate nous gratifie d'un long morceau sonnant peut etre plus pop où l'on retrouve tous les instruments pour faire une bonne chanson estampillé bisontin.
Comme prévu, Second Rate confirme sa position de meneur de la scène emo-core française. Ce disque est raffiné mais très rock, bref des disques comme je les aime. Ne les ratez pas en tournée et plongez dans leur univers mélancolique : on en ressort changé.
Second Rate / Chronique EP > Nice Line Life
Je n'ai pas l'habitude de me lâcher comme ça, mais je vous assure que ce disque est une perle. Un monument de musique pleine d'émotions et d'énergie. Le savoureux mélange de la pop et du hardcore opéré par les Second Rate est tout à fait splendide. Ce mini album de six titres s'écoute tout seul. Le terme "beau" trouve toute sa valeur dans ce disque auto produit mais pourtant d'une qualité sonore non négligeable.
L'album comporte 4 titres électriques et éclectiques, et se termine sur deux magnifiques balades. L'ouverture du mcd est parfaite : bruits indéfinissables rappelant un jour morose de pluie, un arpège de guitare, une voix en anglais en guise d'intro, et c'est tout le groupe qui déboule pour "Black cat", avec des suites de notes exquises et des accords précis et justes, une batterie au rythme incessant, une voix mélancolique comme tout au long du disque ! Et boum, la power pop pour le refrain et une retombée accompagnée d'un beau riff, bref, c'est splendide. Les mots, si forts soient-ils, ne remplacent pas les émotions, c'est encore le cas entre ce disque à la pochette anodine et moi. Le deuxième morceau démarre très punk, pour laisser place à une petite rythmique et à des arpèges, le tout violenté par moments. C'est sur, le titre éponyme "Nice line life" ne fait que confirmer le potentiel déjà riche des 4 Bisontins. L'émotion qui ressort des morceaux, notamment grâce à la voix très triste et aux guitares tantôt punk à la manière d'un Seven Hate et tantôt pop aux moyens de mélodies légères et savoureuses. Ecoutez la fin de ce morceau, moi j'adore. "Full of devil" continue la réjouissance tout en finesse et en efficacité. Et cette voix, elle nous transporte dans des ambiances ou la beauté et la mélancolie ont part égale. "Old minds" maintenant qui n'est autre que le prolongement de la précédente chanson. Après des larsens contrôlés, c'est un punk qui relance la sauce. Ce qui frappe chez Second Rate, c'est cette énergie qui semble contrôlée : on pense que le groupe va se lâcher une bonne fois pour toute, et c'est une suite d'accords percutantes sans excès qui s'ensuit, et on est même pas dessus, on est d'ailleurs heureux que ce groupe joue la carte de la finesse hardcore au lieu d'une pop trop speed et dénuée de sensations ! Place maintenant aux joyaux acoustiques de ce très prometteur 6 titres ! La froideur, le métal, un son gras et poussif donne l'ambiance de l'intro de "For a naked woman", puis une guitare acoustique tout en accord prend place, et là, c'est tout simplement bouche bée et avec beaucoup d'intérêt que l'on laisse défiler la chanson où le piano et les cordes synthétiques ajoutent une ambiance feutrée, avec toujours cette voix entêtante et magique. Beau je vous dis. Et c'est hélas déjà la fin avec "Way down", lui aussi acoustique qui est un peu plus énergique après des arpèges encore une fois efficaces et bien choisis. Une guitare électrique rajoute une ambiance à cette chanson réussie.
Second Rate frappe donc très fort avec ce mini cd qui laisse présumer un album d'un excellent niveau. S'ils passent près de chez vous, allez partager un moment de mélodies et de finesse avec de la musique rock, tout simplement. Merci à Second Rate pour nous faire partager son univers qui n'attend que le public pour se développer. Ne les laissez pas filer, cela serait dommage !