Through a dark wood est le cinquième album de Sea Wolf, groupe américain emmené par le multi-instrumentiste (et également producteur) Alex Grown Church. Parler de découverte pourrait paraître saugrenu à propos d'un groupe en activité depuis 17 ans, mais n'ayant jamais entendu parler de cette formation de Los Angeles, je vais donc m'affranchir de toute moquerie de ta part et m'attacher à t'expliquer pourquoi je suis ravi de te faire part de ma trouvaille du mois.
Sea Wolf a ce talent de développer une pop folk fine et délicieuse, attachante et luxueuse. Rien que ça. Car Through a dark wood est une ode au voyage, un album à la délicatesse sonore et à la production soignée. Une sorte de Radiohead du temps où les Anglais étaient inspirés, ou un Eels moins torturé. La voix d'Alex Grown Church est d'une douceur rassurante, et l'orchestration des onze perles composant ce nouvel album est riche mais également épurée. Tout le paradoxe (et la force) de ces artistes pouvant créer des chansons qu'on peut apprécier sans avoir besoin de tendre une oreille attentive, mais qui prennent tout leur sens une fois que l'on prête attention aux multiples détails.
Diverses émotions peuvent être ressenties à l'écoute de Sea Wolf : tantôt de la mélancolie, tantôt de la nostalgie, parfois de la joie mais aussi de la tristesse. Mais l'impression générale, à propos de l'écoute de ce cinquième effort de Sea Wolf, est de vivre une aventure sonore apaisante et vivifiante. Et il est probable que je ne recroise jamais dans l'avenir le nom ou la musique de ce groupe. Mais je garderai toujours dans un coin de ma tête l'excellente impression que m'a procurée, dès sa première écoute, ce disque d'une qualité irréprochable. Et ça, ce n'est pas donné à tous. Un disque parfait pour décompresser après une journée compliquée, ou tout simplement pour passer un bon moment en toute décontraction.
Publié dans le Mag #42