Bon, je suis le premier du mag à chroniquer du Scorpions. Faut-il vraiment les présenter après quasiment soixante années d'activité ? Allez, on sait jamais, je vais le faire pour qui vient de sortir d'une boite temporelle hermétique au hard rock, pour qui n'a vraiment osé s'approcher du son ou pour qui vient de débarquer tout frais en voyant ici une musique d'une autre époque.
Un peu d'historique ne fait jamais de mal pour voir clair. En 1965, le groupe Scorpions se forme à l'initiative de Rudolf Schenker. Quatre ans plus tard, le guitariste est rejoint par son frère Michael Schenker (Michael Schenker Group, ex-Scorpions, ex-UFO) pour le poste de guitariste soliste. En 1979, ce dernier sur le départ sera remplacé par Matthias Jabs. C'est aussi à cette période que le groupe trouve définitivement son chanteur en la personne de Klaus Meine. Il y a eu plus de mouvements sur la section rythmique. Pawel Maciwoda est arrivé à la basse en 2004. Mikkey Dee (ex-King Diamond, ex-Don Dokken, ex-Motörhead) a pris position derrière les fûts depuis 2016. Il faut toujours un peu de scandale pour se faire un nom dans le rock. C'est avec les pochettes de ses albums que Scorpions va remplir cette mission en écopant régulièrement de censure. Le troisième album de la formation (In trance sorti en 1975) démarre une longue série en exposant un femme seins nus tenant sous elle une guitare. Les Allemands frappent fort sur le suivant (Virgin killer, 1976) avec une jeune fille prépubère entièrement nue. Ils enchaînent avec une critique militaire sur un cinquième opus (Taken by force, 1977) dont la photo de pochette illustre des adolescents jouant avec des armes à feu dans un cimetière. Le suivant (Lovedrive, 1979) prend le relais avec un homme dont la main comme collée étire le sein d'une femme. Cette série semble se terminer avec la septième galette (Animal magnetism, 1980) qui illustre une femme agenouillé devant un homme avec un chien à ses côtés. La réputation est faite. Mais le contenu ? À ses débuts, Scorpions berce davantage dans le rock psychédélique. Le style du groupe évolue progressivement vers le hard rock. Le titre "In trance" permet à la formation de se faire connaître en Europe et même au Japon. "Holiday" et "Zoo" vont participer au succès du groupe. En 1982, Blackout permet à Scorpions d'embrasser un succès international avec notamment son titre éponyme mais aussi la ballade "When the smoke is going down". Dans la suite, Lovedrive enfonce le clous sur "Rock you like a hurricane" et "Still loving you". Les années 90 montrent une formation très productive mais parfois moins pertinente. En 2001, le live Acoustica permet à Scorpions de prendre un nouveau souffle. Après cette session débranchée, suivent les albums Humanity : hour 1 et Sting in the tail qui sont à nouveau bien inspirés.
Dix-neuvième album du groupe, Rock believer est arrivé dans les bacs en février après sept années de silence. Alors les anciens ? Soucieuse de montrer que l'âge ne l'affecte pas, la formation montre sur l'ouverture de l'album un visage très dynamique. Les chœurs participent largement à cette projection en avant. Avec une recette similaire, Scorpions poursuit sa course sur un "Roots in my boots" qui montre le duo Schenker/Meine en pleine forme. Jabs ne veut pas se faire oublier et dégaine à cette occasion un bon solo. Les sonorités de "Knock 'em dead" rappellent à l'époque savoureuse de Blackout. "Rock Believer" montre une formation équilibrée. Un morceau en mesure de faire entendre du classique Scorpions pour celui qui prend le train en route. Bizarrement, "Shining of your soul" se laisse aller à quelques influences reggae sur sa structure hard rock. Mikkey Dee cogne fort sur l'amorce de "Seven sun" pour garder droit un morceau lent seulement agrémenté à son démarrage par la voix nue de Meine. Les riffs s'intègrent ensuite et les chœurs sont à nouveau utilisés dans une composition bien sentie. La formation se donne à l'exercice d'une cadence rapide avec "When I lay my bones to rest". Franchement, ils tiennent une forme de folie pour des mecs de 70 piges ! Que les amateurs de ballade ne prennent pas peur, Scorpions sort de cet album avec une petite sucrerie pour eux avec le titre "When you know, (when you come from)". Petite folie, le morceau possède sa version acoustique sur la version deluxe de l'album. Une fin idéale pour se laisser dire que Scorpions joue toujours sa musique à merveille. Avis aux amateurs.
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