Scissorfight

Biographie > de méchants ciseaux

C'est en 95 sur les bords de la rivière Piscataqua (qui donnera, comme leur région, son nom à un CD) à Portsmouth dans le New Hampshire, USA, que se fonde Scissorfight. Depuis, ils ont enchaîné les maxis, les eps et les albums : Guaranteed kill (1996), Balls deep (1997), New Hampshire (1999), Piscataqua (2000), American cloven hoof blues (2001) et Man trapping for sport and profit (2002)... En 2003, ils livrent Potential new agent for unconventional warfare, un maxi, c'est avec lui que je découvre ce groupe "stoner" qui a certainement un bon paquet de fans dans le milieu stoner.... Aujourd'hui, le groupe est basé à Boston et se compose de Ironlung au chant, Geezum H. Crow à la guitare, Jarvis à la basse et Kevin J. Strongbow à la batterie (il a remplacé en 96 le batteur d'origine Joel Muzzey).

Scissorfight / Chronique EP > Potential new agent for unconventional warfare

Scissorfight : Potential new agent for unconventional warfare Dans la plupart de ces titres Scissorfight va à l'essentiel, 6 morceaux (dont un bonus) en 16 minutes, c'est plutôt rare pour du stone rock, style qui d'habitude laisse les riffs glisser sans fin. Le premier, 'Hex" est expédié manu militari en moins de 2 minutes... Scissorfight est alors très rugueux, très "core", ça dégage et pas que derrière les oreilles... Ils reprennent leur souffle avec "Riverhorse", compo plus classique (merci Kyuss, Nebula et Queens Of The Stone Age, coucou aux Cowboys & Aliens, Hoek et autres Spiritu), le son est gras à souhait, lancinant, les riffs lacèrent, le solo part quand on l'attend, le refrain se repose dessus, pas de surprise mais une efficacité redoutable. On enchaîne avec "Maritime disasters" dans la plus pure tradition stoner US avec ses choeurs de cowboy, un chant viril et une basse qui fait beaucoup de boulot jusquà ce que la guitare sorte de ses accords pour balancer le solo. Et puis pour poursuivre avec les clichés, on fera un petit commentaire sur l'artwork ultra psychédélico-kaléidoscopique aux couleurs seventies douteuses et à la blonde dévétue... Revenons à nos moutons et à "Running the risk of raining Buffalo", un titre super nerveux, super speedé, qui sort du stone rock et nous donne quelques frissons, c'est là que Scissorfight sort du lot, tout en gardant son efficacité, dommage que ça ne dure qu'1 minute 30... C'est presque métal, presque pattonien, un peu foofighterien, carrément jouissif. "Harvester" revient lui dans le "droit chemin stoner", le titre suivant est le bonus pour les européens, un titre avec de l'allemand dedans "New Hampshire ist in ordnung, wenn du gerne kampfst", très rock'n'roll, sympathique. Mais Scissorfight marque surtout avec 2 de ces 6 titres, les plus courts, les plus énergiques, les plus violents, les plus intéressants... pour celui qui apprécie aussi que le stoner ne reste pas cantonné au stoner...