Scheisseberg - Cherry mount Scheisseberg : littéralement montagne de merde selon google traduction (copyright)... ouais, d'accord. Pourquoi pas après tout, dans un monde ou la concurrence est rude, il faut savoir annoncer la couleur, se vendre osera-t'on dire. Sauf que Scheisseberg, c'est loin d'être de la merde et à fortiori, une montagne de merde... En effet, le groupe bordelais a des influences pas dégueulasses et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est carrément pas dégueulasse non plus sur les 8 titres de Cherry mount. Ça démarre assez fort avec "King of fake" que l'on pourrait appréhender comme un mélange habile de Sonic Youth dans les guitares, d'At The Drive-In dans la dynamique et le tranchant post-hardcore, et Refused pour la voix. Bref, pas les groupes les plus merdiques de la terre. Le riff est saignant, les guitares sont chaudes bouillantes, ça torche pas mal, la voix est un poil monocorde, les réminiscences hardcore sont belles et bien à situer à ce niveau ainsi que dans l'énergie : le résultat est concluant. A partir de ce premier morceau qui annonce la tonalité et les couleurs, difficile de ne pas adhérer au reste qui exploite sensiblement le même filon, tout en l'agrémentant de subtiles variantes. Le groupe semble doté d'un songwriting solide très nuancé, ça tient la route de A à Z, la régularité de l'effort ainsi que sa diversité convainquent et aident grandement à l'adhésion. Mention spécial pour "Under control" qui marque les esprits grâce à un surplus d'énergie, le fameux second souffle d'Hulk Hogan probablement, mais aussi pour "Fangs" qui me reste scotché dans les neurones grâce à un truc ineffable non élucidé durant les nombreuses écoutes. Le doux pouvoir de la musique.
Excellente prod', bonne dynamique, bons morceaux, bonne identité... Rien à dire de plus sur leur cas si ce n'est de continuer dans cette voie. Scheisseberg, c'est définitivement de l'excellente came à se mettre entre les oreilles.