Samsara

Biographie > réincarnons-nous !

Samsara est un mot venu d'Inde et des théories sur la réincarnation, de nombreux groupes l'utilisent comme nom, celui qui nous intéresse vient de Toulouse et est formé par Steve (guitare, chant, piano, percussions...) et Guilhem (batterie, xylophone, guitare...) vers 2004. Les deux musiciens jouaient ensemble depuis plusieurs années au sein de Fatalis. En 2005, ils sont rejoints par Mickael (basse) qui joue aussi avec Nitropop puis Baptiste (flûtes, samples...), Samsara a également connu une vie avec Julien mais ce dernier est parti se réincarné ailleurs, tout comme Juliett et Marina qui pourraient un jour revenir... Un premier album sort en 2006, One shot, un deuxième un peu plus d'un an plus tard : In the clouds.

Samsara / Chronique LP > In the clouds

samsara : in the clouds Enregistré live par les soins de Baptiste, In the clouds n'a pas la qualité sonore qu'il mérite. Le son est un peu écrasé, la batterie brouille un peu le spectre et quand elles s'énervent les guitares saturent l'atmosphère, bref, l'ensemble sonne comme une démo alors que c'est le deuxième album de Samsara... Mais il serait dommage de passer à côté du groupe pour ces considérations... Après tout, s'ils nous livrent aussi vite leurs nouvelles compositions c'est pour se faire connaître plus que escalader les charts. Vu sous cet angle, In the clouds est une très jolie carte de visite.
Samsara nous sert une grosse heure de post-rock qu'on peut situer dans la descendance de celui proposé par Mogwai mais sans pour autant réduire Samsara à un quelconque clone, le groupe ayant des compositions très "rock", notamment celles où l'on entend un chant, plutôt mélancolique, "Madre deus" en est le parfait exemple, "Ghosts and angels" étant lui plus pop, plus éthéré, plus proche de Landscape. La "touche" des Toulousains vient aussi de l'utilisation de la flûte, l' instrument que nos professeurs de musique nous ont fait manié durant les années collège n'est que rarement utilisé, certainement à cause des sons particuliers qu'il produit, ici, les notes attirent l'oreille mais se fondent assez bien dans l'ensemble ("Impact"). Un xylophone est aussi de la partie ("Tribute") et là encore, le son clair se marie fort bien à celui de la guitare. Quant au sampler, c'est bien plus courant d'en trouver, ce qui l'est moins c'est de lui octroyer une place importante, "R2 b4" est construit autour de nappes et amène une ambiance reposante aprés un "Happy Armstrong for trumpets on the moon" où une basse trépidente joue à perdre haleine avec des guitares énervées. Un téléphone peut aussi devenir un instrument, en tout cas, le message sur le répondeur de "One shot" (titre très propre que l'on pouvait déjà trouver sur l'album précédent One shot) est au moins tout aussi important que les soubresauts du tempo et à la formidable excitation de la fin du morceau.
En bonus, "In the clouds" mélange différentes expérimentations hasardeuses (les plaintes en arrière plan, le sample shamanique) après un bon départ, mais pas de quoi "cacher le titre" au bout de la neuvième piste...
Maintenant tu connais un peu mieux Samsara et si ce genre de trip te plaît, décolle vers leurs nuages sans trop tarder...