Les Sales Majestés - Sexe, fric et politique
Punk is not dead ? Alors qu'on pensait que le nouveau siècle avait eu raison de la bande de keupons emmenée par Arno Futur (aussi connu pour son travail avec Juge Fulton), les Franciliens sont revenus aux affaires en 2010 et il semblerait que la crise et DSK les aient largement inspiré pour écrire Sexe, fric et politique (l'album comme le titre). Tant qu'il y aura des trucs à dénoncer, il y aura des punks. Les Sales Majestés ont vieilli et s'ils ont encore beaucoup d'amour anal à donner à l'armée ("Johnny s'en va t'en guerre"), la religion ("Y'aura toujours des cons"), la drogue ("Héroïne") ou la politique ("Un pour tous, tous pourris"), ils ajoutent d'autres thèmes à leur répertoire comme l'écologie ("Apéro" où le manque d'eau pourrait tuer le pastis comme il tue les nourrissons en Afrique) ou l'émouvant (si si) "Tous les jours" dédié à la cause des femmes battues. Rassure-toi, le groupe n'en oublie pas le quotidien du punk à chien avec l'alcool ("La banquette arrière), l'ennui ("Je me fais chier", "Tout seul") et les filles ("Gwendoline"). Musicalement, les années (25 déjà !) n'ont pas changé Les Sales Majestés qui balancent toujours des riffs et des rythmes binaires et efficaces et qui risquent de ne pas s'arrêter vu que pas mal de merde continue d'éclabousser notre société.