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Encore un supergroupe... En tout cas, un groupe formé de zicos qui ont une histoire assez conséquente. Notamment sur le sol nord-américain parce que Adam Gontier et Three Days Grace n'ont jamais vraiment percé chez nous (comme bon nombre d'autres groupes genre 3 Doors Down). Le chanteur guitariste s'est acoquiné de Rich Beddoe (ex-batteur de Finger Eleven et lui aussi originaire de l'Ontario) mais aussi de deux autres lascars au pédigree plus imposant encore. A la basse de Saint Asonia qui débarque en force en 2015, on trouve donc Corey Lowery actif par le passé au sein de Still Rain, Stuck Mojo ou Stereomud ! Du lourd mais pas autant que la patte de l'autre guitariste qu'est Mike Mushok, un des piliers de Staind. C'est assez secrètement qu'ils ont bossé tous les quatre pour confirmer leur existence en mai, quelques mois donc avant la mise en bac de leur premier album éponyme (fin juillet). Un opus produit par Johnny K (Machine Head, Disturbed, Soil, Megadeth mais aussi, tiens donc Finger Eleven ou Staind).

Saint Asonia / Chronique LP > Saint Asonia

Saint Asonia - Saint Asonia Pour ce qui est de sa musique, Saint Asonia ne cache pas son amour pour le power rock qu'on qualifie par ici de "rock US" tant ce style à la fois musclé et produit correspond à ce que font mieux que personne les Ricains. Si tu aimes le style précité, tu vas te régaler avec ces couplets dominés par la rythmique avec le chant où la guitare vient faire un petit tour (oui, quand même dans Staind la guitare avait aussi son importance) avant de reprendre la direction des opérations pour un gros refrain et le pont en mode guitar heros (mais pas trop) pour remettre une couche, histoire que tout le monde puisse chantonner encore une fois. C'est un peu caricatural mais pour "Better place" (un single tout en puissance avec ce petit arrière-goût de très bon Filter), "Fairy tale" ou "Dying slowly", ça fonctionne tout à fait. Parfois, le groupe met plus de poids ou d'accroche dans la disto ("Blow me wide open", "Happy tragedy") pour rappeler qu'ils sont forts et que les demoiselles seront en sécurité dans leurs bras. Car oui, la demoiselle risque d'être charmée par des titres plus faciles d'accès, des titres peu intéressants (comme "Live my life" ou "Leaving Minnesota"), des balades indispensables dans un album du style, plutôt sympatoches car pas trop larmoyantes ici ("Waste my time" et "Trying to catch up with the world") ou alors par des compositions très arrangées, ultra produites, plus travaillées, peut-être plus douces mais avec un réel intérêt dans leur construction comme "Even though I say" et dans une moindre mesure "King of nothing".

Saint Asonia est un super groupe ultra typé, entre post-grunge, voix charmeuse et power rock velu, c'est ce dont raffole les rednecks mais là où certains faisaient de la soupe boueuse (Puddle of Mudd) avec 3 accords et deux mélodies, ici, les lascars expérimentés mettent leur art au service de la cause, peut-être pas très noble pour certains, mais voilà, ça fait partie du paysage Nord-Américain et pour les quelques-uns qui y sont sensibles de ce côté-ci, c'est du très très bon.