Après le split de Switch-on, leur dernière formation commune, Gilles (guitare) et Bambirock (basse, voix) décident de monter un trio et "embauchent" alors Rémi (batteur) à l'été 2008, afin de compléter le line-up de ce qui sera Run Ronie Run. Quelques live plus tard, le temps de faire émerger un son ouvertement 90's, une reprise remarquée de Chokebore à l'occasion de la compilation Memoria - A tribute to the alternative 90s produite par le label Yr Letter Records, sortie en octobre 2009, et voici que le groupe enregistre courant 2010 son premier album, Last breath, lequel voit le jour en décembre de la même année.
Infos sur Run Ronie Run
> Lire la dépêche
Liens pour Run Ronie Run
- runronierun: MySpace (217 hits)
Run Ronie Run discographie sélective
lp :
Baise le monde
...
lp :
Last breath
...
Run Ronie Run dans le magazine
Numéro :
Mag #61
On voulait absolument sortir un mag pour partir au Hellfest l'esprit tranquille alors on n'a pas chômé et voici le résultat ! Avec à l'affiche les Johnny Mafia (interview + chronique + photos + live report !) mais aussi d'autres groupes qui ont répondu à nos questions comme Dätcha Mandala, Sooma, Madame Robert, Junon, Killer Kid Mozart, Really Big Really Clever et un membre de la Fabsonic qui a permis à Tsar de se produire en "son immersif". Il y a aussi des questions de choix pour Seb Radix et d'autres qui éclairent l'emploi du temps de Stéphane Labas (directeur de la salle de l'Empreinte à Savigny).
Liens Internet
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- agenda-concert.com : L'agenda des concerts
- Rock en scène : Webzine Rock, Metal, Fusion du sud de la France
Rock > Run Ronie Run
Biographie > Rock Ronie Rock !
Run Ronie Run / Chronique LP > Baise le monde
C'est bien sûr aux Pixies et à Trompe le monde que je pense immédiatement en découvrant Baise le monde, le titre sulfureux du troisième album de Run Ronie Run (RRR). Si le trio manceau, plutôt discret mais néanmoins actif depuis 2009, et composé de Bambirock (chant/basse), Gilles (guitares) et plus récemment Antoine (batterie), a forcément écouté la bande à Frank Black, ce n'est pas pour autant l'influence qui s'entend le plus. La vérité est ailleurs comme dirait Mulder, même s'il s'agit aussi ici de rock alternatif. C'est l'entraînant "Jumping into the pool" qui me fait plonger à pieds joints dans ce disque. Rythmique complice autour d'une basse bien ronde, des guitares incisives, une voix sensuelle, à défaut des Pixies c'est à l'excellent groupe allemand Monochrome (écoutez Éclat, un chef d'œuvre !) que me fait penser RRR, ce que confirme "Instant satisfaction" juste derrière. Un peu plus loin, c'est du côté du Canada et d'un autre groupe mixte, Bran Van 3000, que m'emmène le petit bijou de poésie indie rock qu'est "Monster #2", et direction les USA avec "Divergence", débutant comme un hommage à Veruca Salt et se terminant de manière plus hypnotique pendant les 6 min 30 du morceau. Mais il serait trop facile et faux de réduire RRR à un ersatz de ces groupes nommés. Au-delà de son titre, c'est par sa qualité et sa variété (je n'ai pas encore mentionné les chansons plus posées) que Baise le monde ravira les fans de rock indé.
Publié dans le Mag #61
Run Ronie Run / Chronique LP > Last breath
Rarement un disque sorti ces dernières années aura autant sonné 90's, tant du point de vue de la production que des morceaux eux-mêmes, oscillant entre rock alternatif incisif, noise-punk racé et pop grungy aussi électrique que fougueuse. Et pourtant Last breath est un disque paru très récemment (fin 2010) dévoilant un groupe qui n'a certainement pas encore fait le deuil de sa jeunesse musicale... Tant mieux pour eux, car s'ils remettent au goût du jour les codes de la musique d'une époque maintenant révolue mais qui rend de plus en plus nostalgique, ils le font avec une classe certaine et un savoir fait évident ("Run Ronnie Run"). Groovy à souhait ("Dance for me"), mais également intimiste et fiévreux (le très beau "Sully"), énergisant comme pas deux ("Sooner or later", "Soulless"), le groupe sait varier les plaisir sans jamais passer pour ce qu'l n'est pas et se révèle donc plutôt efficace dans son genre ("Failure").
Malgré tout, l'ensemble est parfois un peu trop "propret" ("Sometimes") et sage ("Minute love"). Là où les Run Ronie Run auraient pu (du ?) envoyer le gros son bien roots qui brûle les enceintes pour gagner en intensité et puissance d'impact, ils semblent parfois en garder sous la pédale d'effet, comme s'ils hésitaient par instants à enlever (ou pas) la sourdine. Ce qu'il fait du reste un peu plus à partir de "Dependency to" et plus encore avec l'excellent "Fun or pain for us". Le trio met alors le pied sur l'accélérateur et se décide à faire parler la poudre, pour en découdre (oh ça rime...) avec "Day off" et ses riffs bien clinquants, avant de conclure l'album sur une note plus légère et une ballade acoustique : "Emergency". De jolies mélodies, un chant porté par des voix qui se complètent harmonieusement, une poignée de riffs tranchants et un zeste de groove bien senti, Run Ronie Run fait le job et livre ici un premier disque plus qu'honorable et au potentiel de sympathie évident.