Punk Rock + Folk Celtique = The Rumjacks. S'il y a un terme dans cette équation qui te révulse autant qu'un fan de hardcore à qui on proposerait un concert assis, alors pas besoin de continuer la lecture. Si en revanche tu aimes reprendre les refrains des Dropkick Murphys, que dans les années 80, ben The Pogues c'était sympa, voire que tu ne te remets pas de la fin de The Decline!, voilà de quoi passer un peu de temps dans cette mouvance. Et preuve que le punk rock aux accents irish folk, ça voyage bien, si les 3 groupes susnommés nous emmènent respectivement aux US, en UK, ou BZH, pour The Rumjacks, il va falloir taper dans l'hémisphère sud, chez les Aussies. Pas la première production pour les 5 loustics, puisqu'avec 12 ans de carrière, Hestia est déjà leur cinquième album. Pour celui-ci, à noter un changement de chanteur, et un multi instrumentiste en guest pour cornemuse et flûtes, le reste de groupe ne change pas et continue de s'occuper des basse, batterie, guitare, bouzouki, mandoline et accordéon. Malgré pléthore d'instruments traditionnels, Hestia balance plus un bon punk rock aux inspirations celtiques qu'une session de Bagad en plein Fezt-Noz. Il y aura même ses quelques passages ska, plus pop, plus rock, l'essentiel étant de prendre les sonorités, les mélodies et les refrains à chanter en cœur de la musique celte. En définitive, un album qui ne fait pas mal à la tête mais qui donne envie de se retrouver au fond d'un bar, bière à la main, entouré de potes, à écouter en live The Rumjacks, et de reprendre avec plaisir les refrains entrainants, tout en secouant la tête et son corps énergiquement (mais pas trop, sinon on va paumer sa bière).
Publié dans le Mag #47