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Le premier opus : Groovin' Tales from the gator blaster est sorti en juin 2011 sur le label Mog Fog Quality Records. Produit par Yuz et masterisé par Jay Franco (Johnny Cash, Beastie Boys), ce premier album de Rufus Bellefleur est né de la volonté de Julien Cassarino (Psykup, Manimal) et de Youssef Dassouli (Yuz), entouré par des membres du collectif Antistatic de raconter l'histoire de Rufus Bellefleur en s'inspirant de la BD, des films d'épouvante des années 80 et de Rob Zombie.
Le gore, mais aussi la country ou le rockabilly permettent de raconter le périple et les amours de Rufus Bellefleur (le folk, la country et ses origines afro-américaines). Personnage mort en 1889, Julien et Youssef chantent l'existence d'un disparu, ce qui donne aussi un côté mortuaire et inquiétant au tout.

Interview : Rufus Bellefleur, Rufus Belle Interview (oct. 2014)

Rufus Bellefleur / Chronique LP > Electricity for the coliseum

rufus bellefleur - electricity for the coliseum Rufus Bellefleur est à la musique ce que l'ornithorynque est au monde animal : une sympathique incongruité que l'on prend plaisir à suivre, avec curiosité et amusement. Pour ce troisième album, Rufus (Julien Cassarino), notre red neck préféré part à la ville avec toujours sa même bande de déglingos : Doctorus (Youssef Dassouli) surtout au banjo, Girl 1 et 2 (respectivement Bérangère Sentex et Caroline Petriz) notamment aux chœurs, et Leonard Skullhead (Laurent Bechad) à la batterie. Cette troisième faille spatiotemporelle nous emmène en 1929 : industrialisation, urbanisation, années folles, krack boursier, depression. Mais ne t'attends pas à un cours d'Histoire ennuyeux, Rufus découvre ce monde à travers son regard décalé et son univers déjanté. Musicalement, la bande originale de cet épisode est toujours aussi éclectique : Hip-hop, folk, rock, funk, avec des morceaux de brass band délicatement disséminés. Pour un avant-goût de l'aventure, check le clip « Iron snake », un cross over entre les temps modernes de Chaplin et un rock bien gras du Bayou. Ah il va y en avoir de l'Electricity for the Coliseum, mais ça va pas être du 110 V, ça va être du pétage de fusible à tous les étages.

Publié dans le Mag #30

Rufus Bellefleur / Chronique LP > Temples, idols and broken bones...

Rufus Bellefleur - Temples, idols and broken bones Temples, idols and broken bones..., voilà le menu des nouvelles tribulations de Rufus Bellefleur qui poursuit son chemin sans aucune barrière, suivant le gré du vent et une carte mystérieuse pour découvrir de nouveaux trésors. Entre Indiana Jones et Jack Sparrow, ce nouvel épisode semble davantage marqué par la littérature et le cinéma que par la bande dessinée pour ce qui est du decorum, quant à la musique, on est sur des terres bien plus pop et mélodiques que pour Groovin' Tales from the gator blaster où hip-hop et country imposaient leurs rythmes. Même si parfois le voyage est mouvementé (le rock "Rocky rocket", l'énervé saturé "Who got it"), l'harmonie, la douceur et la gaieté nous accompagnent, les choeurs féminins jalonnant le parcours (de "Mysterious ways" à "Paralyse city"). Si l'ensemble est plutôt cool, Rufus Bellefleur croise quand même quelques specimens rares comme cette "Zombie geisha" pourtant plus facile à suivre qu'un "Love me like you hate me" dont le chemin semble avoir été tracé par les Beastie Boys. L'album fourmille d'idées mais est peut-être trop aventureux pour qu'on puisse véritablement s'y accrocher...

Rufus Bellefleur / Chronique LP > Groovin' Tales from the gator blaster

Rufus Bellefleur - Tales "Rufus est mort en 1889 en Louisine", ah oui ? Et pourtant.

Julien Cassarino, ça vous dit quelque chose ? Le chanteur de Manimal, Psykup et Simone Choule est revenu en juin dernier avec un nouveau projet, original, intéressant et horriblement jouissif. Dans un album chanté tout en anglais, Youssef Dassouli (Yuz) et notre Julien national nous invitent à passer outre-Atlantique pour découvrir la country comme vous ne l'avez jamais entendu. A la sauce hip-hop cool made by Rufus Bellefleur, bon appétit !
Un coup de feu dans "L'intro", tiens, il y a comme une cohérence qui se dessine. Dans "First blood", le groupe nous tisse une ambiance à la Le Bon, La Brute et le Truand avec du banjo et du rockabilly soutenu par le timbre de voix accrocheur et félin de Julien. On en est à peine à 5 minutes d'écoute et on se délecte déjà de la suite à venir. Spontanément l'univers fait penser à celui de Morris (Lucky Luke) ou de Stephen King (Roland de Gilead dans La Tour Sombre).
Flap ! Le titre "The rendez-vous" nous fait sortir de cet univers à peine exploré pour s'essayer au hip-hop et au one-man-show avec un Julien appuyé par des chœurs en chant clair "It's so wonderful !". Durant un instant, "Drink" me rappelle les basses de Puppetmastaz avec néanmoins des spécificités bien différentes : un orgue gothique, des hurlements dans la nuit et une rythmique inquiétante nous parcourant le dos. Jouissif, les babines s'excitent. Où sommes-nous tombés ? Où sont les Shadows, créatures de la nuit ? Où sont les Hunters, chasseurs de démons ? Qui se cache dans cet album ? Le cinéma d'épouvante n'est pas loin, et l'influence de Rob Zombie flotte sur les morceaux.
Le titre "R.U.F.U.S" quant à lui joue sur l'attitude rap et lascive du titre, "Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?" de Lady Marmelade. La parodie surpassant l'original (ouf), ce son de la rue mêlé à la country groovy de Rufus Bellefleur nous fait frissonner de plaisir. Le hip-hop de "All your humanity" et du tube "Tonight the devil is the DJ" est si bon qu'on croirait écouter un groupe du genre avec dix ans d'expérience, et pourtant. Tout est dans le métissage il faut croire. Qui a dit "chacun son style" ?
Cet album est une merveille car bien équilibré et dépaysant. Déjà parce que la country n'est pas un style acclamé en France, et que réussir le coup de maître de la moderniser en la surpiquant de metal, de hip-hop, de groove et d'un chant varié (saturé, sussuré, clair, rapé, etc...) n'était pas gagné d'avance. Filez l'écouter !