On ne va pas se le cacher, la Ruda est un groupe qui s'est forgé une réputation sur la route. Les mectons ont bouffé du kilomètre, joué sur des centaines de scènes, et rendu fou des milliers de spectateurs. Pour avoir vu la formation une bonne dizaine de fois (si ce n'est pas plus), j'ai toujours été impressionné par ce coté énergique développé par le grand orchestre de la Ruda. Avec l'expérience acquise durant toutes ces années, les angevins ne sont pas blasés et ont besoin du "live" pour (sur)vivre. Alors, il n'est pas étonnant de voir sortir par Wagram un double album live, Dans la vapeur et le bruit, double galette qui résume presque à elle seule toute la vie de la Ruda. Il est vrai qu'en 2000 les gaziers avaient déjà sorti un LP live, la Ruda Salska en concert. Et alors, les Stones en sortent un disque live après chaque tournée (belle comparaison, je parlais pas pour la zik mais pour la notoriété !). Soyons sérieux, Dans la vapeur et le bruit tombe à point nommé pour un groupe qui a déjà quatre albums studio à son actif en douze ans d'existence, et pour un chroniqueur qui a prêté le précédent live du groupe et qui ne l'a jamais récupéré. Les dernières tournées pour les deux précédents albums qu'on avait qualifié de plus "posés" ont tout de même été jouissives, et ce nouveau live permet de retranscrire ce qu'est la Ruda en 2005 : un groupe de rock.
Enregistré au Chabada à Angers pendant trois jours en décembre 2004 (ça va les jambes narvalo ?), la Ruda a fait coup double en gravant sur galette une sorte de best of le plus rock possible et en filmant leurs prestations confinées dans un dvd agrémenté d'un dvd bonus retraçant la vie d'un groupe en tournée, en stud', la vie d'un groupe de rock quoi ! En ce qui concerne le disque, double en l'occurrence, remarquons le travail soigné du livret et des covers. Photos absolument magnifiques de notre ami Steward Ravel, émo glammeur à ses heures perdues et excellent photographe. Du gros travail. En on en oublierait presque la musique. Impossible vous répondrais-je. Le disque bastonne véritablement. Franchement, on s'y croirait. Le son est très très bon, l'énergie est perceptible, le public gueule tout le long (comme en concert, comme en vrai quoi !) les guitares sont tranchantes, la rythmique est béton, les cuivres apportent un truc en plus, surtout sur les derniers morceaux de 24 images/seconde. Evidemment, on trouvera toujours quelques petits défauts par ci par là (les refrains au chant sont parfois un peu bancals comme sur "Affaire de famille" ou "24 images/seconde", mais voilà, c'est du brut, un condensé de sueur, des amplis qui poussent dans le dos, des sauts sur scène et des mimiques diaboliques, alors). Il faudra attendre le septième titre "24 images/seconde" pour souffler un peu et entendre le groupe lâcher un peu de pression avec un titre plus calme que les précédents ("Le bruit du bang", "Profession détective", "Pensée malsaines", ...). Puis, c'est reparti avec des titres ultra rock ("Tant d'argent...", "Le pieux et la potence"), ultra speed ("Le prix du silence", le génialissime "Orange" ska en studio et punk rock en live !), ultra punk ("L'eau qui dort" : mais pourquoi pas de duo avec Destiny Childs sur ce disque ?) ou bien ultra classes ("Naouel", peut être une de leurs meilleurs chansons). Le groupe ne pouvait tout de même pas sortir ce disque sans des morceaux "ska" ("Trianon") qu'ils exécutent avec beaucoup de talent. Mais se même à moi ce sentiment bizarre : merde, la Ruda est un groupe rock. Ils ont réussi à imposer preque naturellement dans leur jeu et dans l'interprétation de leurs anciens morceaux ce coté rock et absoudre leur image de groupe ska "festif" (qui pour moi n'a jamais joué dans ce registre, au même titre que les Marcel). Alors que se termine tout en finesse le premier disque, il est temps d'enfourner le deuxième objet tout rond et tout fragile avec, en ouverture, encore un morceau figurant dans mon top cinq, "L'odyssée du réel", exécuté une fois encore tout en finesse et en retenue. Les cuivres sont magiques, tous les musiciens jouent le morceau comme si c'était le dernier qu'il jouait de leur carrière. Avec classe. Auquel succède le bordel organisé du "Stadio", lui aussi titre originellement ska et joué avec des guitares tranchantes. Grosse patate dans l'interprétation. Le reste ne lâchera pas la pression ("Carnet d'une égérie", "Paris en bouteille", "L'art de la joie","Histoires improbables"). Le seul dommage est peut être de terminer ce deuxième disque avec "Louis", dernier morceau qui n'est pas déplaisant mais que je ne trouve pas à la hauteur des précédentes compos rock du groupe. Mais bon, c'est un avis personnel qui n'engage que moi.
En tout cas, pas de doute possible, la Ruda nous gâte avec ce double album qui retranscrit avec brio ce qu'est le groupe en "vrai" : humain, naturel, puissant et talentueux. En attendant de voir les images dans une prochaine chronique !
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La Ruda Salska > Chronique LP / Dans la vapeur et le bruit
L'instinc du meilleur
Le bruit du bang
Affaire de famille
Que le bon l'emporte
Profession détective
Pensées malsaines
24 images/seconde
Tant d'argent dans le monde
Orange
L'eau qui dort
Chanson pour sam
Unis
Le prix du silence
Naouel
Dira-t'on encore?
Le pieux et la potence
Trianon
Numéro 23
Le bruit du bang
Affaire de famille
Que le bon l'emporte
Profession détective
Pensées malsaines
24 images/seconde
Tant d'argent dans le monde
Orange
L'eau qui dort
Chanson pour sam
Unis
Le prix du silence
Naouel
Dira-t'on encore?
Le pieux et la potence
Trianon
Numéro 23
L'odyssée du réel
Stadio
Carnet d'une égérie
Paris en bouteille
L'art de la joie
Histoires improbables
Louis
Stadio
Carnet d'une égérie
Paris en bouteille
L'art de la joie
Histoires improbables
Louis
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Dans la vapeur et le bruit (CD)
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[-] Re: Dans la vapeur et le bruit
J'avais acheté l'album en 2005 ou 2006, peu après sa sortie et l'avais perdu ( damned ! ) depuis bien 2 ans ! J'ai remis la main dessus il y a peu après des recherches très poussées dans mon bordel d'appart d'étudiant et je me le ré-écoute en boucle, comme 3 ans en arrière, avec toujours ce petit frisson !
Le mot de la fin : Si vous hésitez à acheter ce petit bijou : foncez !
J'ai eu l'occasion de voir la ruda en accoustique ! Ca envoit du très très lourd aussi, même si j'étais un peu partagé !
Il n'y a certes plus cette ambiance "rock" qui les fait finir trempés de sueurs jusqu'au caleçon à la fin du concert, mais putin que c'est bon de les voir dans une ambiance "feutrée" !
Bref, la ruda, c'est du très lourd ! Et on espère qu'ils ne s'arrêteront pas de si tôt !