Formé en 2007 en Suède, Royal Republic est un quartet rock/punk/power-pop originaire de Malmö, qui sorti de nulle-part d'un point de vue discographique s'entend, enregistre son premier album en 2009, We are the Royal, et fait sauter la banque avec celui-ci et ses quelques douzes compos qui font frémir les ondes radios scandinaves dès sa sortie courant 2010. Repéré par Roadrunner le groupe se voit distribué par la mini-major dès la fin de l'année et n'en finit plus de cartonner les charts de son pays natal.
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Liens pour Royal Republic
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Biographie > Les joyaux de la couronne
Royal Republic / Chronique LP > Save the nation
2 années se sont écoulées depuis le blitz de Royal Republic sur les charts rock scandinaves (entre-temps le groupe a été récupéré et son We are the Royal inaugural réédité par Roadrunner) et revoici les natifs de Malmö confirmant tout le bien (relatif) que l'on pensait d'eux sur ce Save the nation à l'arrogance qui transpire dans l'écoute de ses premiers titres : les tubesques "Save the nation" éponyme et "You ain't nobody" séducteur. Oublié la spontanéité des débuts, cette fois, les rockeurs venus du froid en font des caisses pour emballer les foules et faire trôner leur album au sommets des charts. Et le "pire", c'est que ça marche.
Le riffing est hautement fuselé, les rythmiques énergiquement pétaradantes et les gimmicks mélodiques évoquent toujours The Hives, la recette est la même que sur We are the Royal mais poussée un peu plus loin ("By my baby"). Plus calibrée aussi et parfois un peu trop facile, voire limite racoleuse dans son utilisation d'arguments power-rock un peu éculés et pourtant toujours si efficaces que ça en devient presque énervant (l'hymne live "Everybody wants to be an astronaut", le provoquant "Make love not war"). On a compris, les mecs sont des entertainers purs et ne veulent pas se prendre la tête avec les théoriques musicales concernant le carrée de l'hypoténuse. Leur truc, c'est le power-rock joyeusement punky mais pas foutraque pour deux couronnes suédoises.
Et si parfois, ils poussent le bouchon un peu loin dans le cliché de la chanson rock taillée pour les ondes radio ("Strangers friends lovers strangers" un peu, "Addictive" beaucoup), les Royal Republic savent aussi faire simple, concis et immédiat avec un excellent cocktail qu'est "Molotov" ou un pur titre de picole du calibre de "Punch drunk love", assurément une harangue de bar en cas de biture collective. Et un peu plus raffiné avec ce "Sailing man" qui renvoie inévitablement aux maîtres System of a Down en matière de rock grand public mais personnel, racé et toujours décomplexé. Une réussite très honorable même si le groupe ne fait pas ici preuve d'une très grande personnalité, préférant miser (avec un succès certain) sur une efficacité outrancière... mais parfaitement imparable ("Let your hair down"). Sympa, frais et détonnant à défaut de "Revolution"ner le genre.
Royal Republic / Chronique LP > We are the Royal
Entre les Danko Jones, Scars on Broadway et autres The Hives (le fameux "Tic tic boom" qui tourne en boucle dans des pubs et bande-son de film, c'est eux), Royal Republic est la nouvelle petite bombe scandinave du moment,... et, malgré une pochette qui fait peine à voir, le prouve avec ce premier album gorgé de titres aussi supersoniques que calibrés pour faire sauter la banque. L'histoire a montré que l'objectif était rempli, du moins dans son pays d'origine. Une collection de tubes évidents, de morceaux plus quelconques et surtout une bonne rasade de rock punky dopées aux mélodies fougueuses à se passer en boucle en attendant la saison estivale.
La mise à feu est orchestrée par le groupe avec "The royal", titre inaugural exécutée à pleine vitesse, les entrailles bien accrochées au siège et drivé par un groupe qui fonce droit dans le tas, façon punk/rock/alternatif énergisant. C'est facile, ça reste dans la tête, ce n'est pas original pour deux sous mais c'est clairement bien troussé. Et dans le genre, on ne demande guère plus à un morceau d'intro. Surtout que sur la piste suivante, les Suédois envoient la première torpille fracasser les charts : "President's daughter". Une mélodie taillée pour se visser dans le cortex, des riffs bien chaloupés, un groove clinquant, du charisme à revendre : mission accomplie, RR envoie comme pas deux. Et enchaîne avec le très cool "Walking down the line", gimmick rock'n'roll à l'appui puis le single, plutôt oubliable, "All because of you"...
Mais à n'en pas douter, le point fort de ce We are the Royal est de savoir rebondir à chaque coup de mou. Pour un "Good to be bad" certainement pas assez décadent pour marquer les esprits, le groupe enclenche la seconde avec le très bon "Full steam spacemachine", pour un "Cry baby cry" très quelconque ou un "I must be out of my mind" sans âme, il oppose "Tommy-Gun", furieusement décomplexé et le très fun "Underwear" (celle-là est pour notre Ted national). Royal Republic n'invente rien, se contente de reprendre des recettes certes, éculées, mais toujours efficaces et de les assaisonner à sa sauce, pour un rendu qui, à l'image de "21st Century gentlemen" respecte à la virgule près un cahier des charges qui met le fun en tout en haut de la liste des priorités. Et le pire, c'est que ça marche pas trop mal, notamment sur "The end" ou plus encore "OiOiOi ". Bon par contre, ça ressemble BEAUCOUP à The Hives...